La France médaille d’or de la dépense publique

Alors que les jeux olympiques (JO) d’été 2024 avaient été attribués à la France par défaut d’autres candidats, ceux-ci s’étant retirés lorsque de Comité international olympique (CIO) avait fait part de ses exigences financières : exonération fiscale totale de ses activités commerciales et garantie financière des Etats d’un minimum d’activité, voilà que la France est de nouveau la seule candidate pour l’organisation des jeux d’hiver 2030 et la seule à accepter ce racket financier.

Tout de même conscient de la gabegie de dépenses publiques générés par ces JO pour un pays déjà surendetté qui n’arrive déjà plus à financer son fonctionnement courant, le Sénat, de majorité conservatrice, vient de voter un amendement au projet de loi de finances 2024 visant à annuler les nouvelles exonérations fiscales dont l’Etat veut faire bénéficier la trentaine de fédérations sportives internationales reconnues par le CIO, déjà nstallées sur le territoire national ou projetant de s’y installer. Hélas, cette proposition sera certainement rejetée par le gouvernement qui aura le dernier mot et fera sans doute adopter la loi de finances de façon « autoritaire » comme l’autorise la Constitution par le biais de son article 49.3.

Non content de dépenser des sommes considérables pour l’organisation de compétitions sportives internationales, l’Etat exonère fiscalement les fédérations organisatrices (impôt sur les sociétés [IS], impôt foncier, TVA) ainsi que les salaires versés à leurs employés. La fédération de rugby a déjà bénéficié de ce statut pour la coupe du monde 2023 et le CIO en est bénéficiaire pour les JO 2024. Une telle « générosité » est proprement incompréhensible pour les contribuables français et parfaitement injustifiée s’agissant de fédérations sportives généralement très riches, le plus souvent, installées dans des paradis fiscaux et, régulièrement, mises en cause pour corruption.

Lire aussi : Les ministres Philippe, Darmanin et Maracineanu jettent l’argent public par les fenêtres et signent leur méfait

Le dernier budget en équilibre de la République française date de 1974, depuis, l’Etat dépense systématiquement plus qu’il ne gagne et finance les déficits en augmentant une dette publique qui vient de dépasser le seuil des 3 000 milliards d’euros et que nos enfants devront rembourser. Malgré cette situation financière significativement dégradée, des dirigeants de rencontre octroient des avantages fiscaux indus à des fédérations sportives et cherchent à organiser des jeux du cirque plutôt que de financer la recherche ou l’enseignement… Une nouvelle fois la France se distingue par son incapacité à hiérarchiser ses dépenses. C’est irresponsable et incompréhensible ! Alors que de plus en plus les Etats occidentaux se retirent de l’organisation de ces compétitions ne voulant pas en assurer les coûts prohibitifs, l’hexagone en profite pour se placer et dépenser toujours plus. Autant certaines dépenses peuvent être considérées comme « contraintes », autant organiser des JO en 2023 et en 2030 relève d’une aberration purement volontaire et que l’on pourrait facilement éviter. C’est une espèce de masochisme budgétaire qui caractérise la puissance publique qui rejette avec allégresse la misère sur les générations futures.

Dans le projet de loi de finances 2024 les intérêts à payer sur la dette publique s’élèvent à plus de 50 milliards d’euros et devraient croître jusqu’à 60 milliards en 2026. De tels montants sont le résultat de la hausse continue de cette dette résultant de la mauvaise gestion publique et de l’augmentation des taux d’intérêt résultat des forces du marché. A titre de comparaison, le budget de l’enseignement scolaire est de 64 milliards en 2024 dans le même projet de loi, celui de la recherche et enseignement supérieur est de 32 milliards, celui de la justice de 10 milliards… Comment dans ces conditions ne pas jouer sur tous les leviers disponibles pour reprendre le contrôle de la dette ?

Cette permanence dans la gabegie des sous prélevés sur les contribuables est… désespérante.

L’amendement proposé par le Sénat

ARTICLE 3 SEXVICIES

Supprimer cet article.

Objet

Le présent article prévoit d’exonérer les fédérations sportives internationales reconnues par le Comité international olympique (CIO) de l’impôt sur les sociétés, de la cotisation foncière des entreprises et de la cotisation sur la valeur ajoutée des entreprises. Il prévoit également d’exonérer d’impôt sur le revenu leurs salariés pour une durée de cinq ans.

Premièrement, cet article soulève des questions sérieuses de conformité à la Constitution. La portée du régime fiscal introduit par cet article ne semble pas proportionnée à l’objectif, qui est d’inciter les fédérations sportives internationales à s’installer en France, ce qui pourrait constituer une rupture d’égalité devant les charges publiques. De plus, laisser le CIO décider des fédérations internationales qui sont éligibles ou non à ces exonérations n’est pas respectueux de la compétence du Parlement en matière fiscale.

L’argument selon lequel les fédérations sportives internationales pourraient être assimilées à des organisations internationales n’est pas recevable. Il faut rappeler tout d’abord que les organisations internationales ont un système d’imposition interne, ce qui n’est pas le cas des fédérations sportives internationales. Ensuite, et plus fondamentalement, le caractère dérogatoire des exonérations bénéficiant aux institutions internationales est justifié par l’intérêt commun des États souverains qui décident de s’associer entre eux. Les fédérations sportives internationales ne réunissent pas des États, leur statut n’est pas réglé par des conventions internationales, et certaines d’entre elles poursuivent des objectifs de rentabilité sans aucun rapport avec l’intérêt général.

Au-delà des arguments juridiques, la mise en place d’un régime fiscal particulièrement dérogatoire, pour des motifs qui ne relèvent pas de manière évidente de l’intérêt de la Nation, est de nature à nuire au consentement à l’impôt. Alors que des efforts importants sont aujourd’hui nécessaires pour réduire le déficit et la dette, un tel « cadeau fiscal » du Gouvernement est tout simplement inacceptable.

https://www.senat.fr/enseance/2023-2024/127/Amdt_I-170.html

Tentative de meurtre au stade de Marseille

Antoine Dupont, le choc

A l’occasion d’un match d’un championnat de rugby se tenant bien malencontreusement en France, et plus précisément à Marseille, un joueur français se fait casser la gu… par un adversaire namibien. Le choc est violent et le garçon en sort avec une fracture de la mâchoire. Comme il est le chef de l’équipe des brutes avinées françaises le désespoir envahit les bistrots où des milliers de supporteurs boivent des hectolitres de bière devant les écrans de télévision retransmettant les matchs car il est peu probable que le costaud blessé puisse revenir dans les stades avant la fin de la compétition le 28 octobre (mon Dieu, encore un mois d’abrutissement général…).

Dans un monde civilisé cet évènement aurait été immédiatement qualifié de « tentative de meurtre » mais nous sommes dans l’univers du rugby il s’agit donc d’un choc « viril », certes rude, qui n’empêche pas les propagandistes de vanter « valeurs de partage du rugby » sur le site Internet de la fédération mondiale de ce sport :

Le respect envers les coéquipiers, adversaires, officiels de match et tous ceux qui sont impliqués dans le Rugby est une valeur fondamentale.

La solidarité, le Rugby crée un esprit d’unité, de loyauté et de camaraderie, des liens d’amitié pour la vie, un sens du collectif, qui transcendent les différences culturelles, géographiques, politiques et religieuses.

Et bla-bla-bla…

https://www.world.rugby/organisation/about-us/values

On croit rêver.

Antoine Dupont, après le choc

Il semble que cette agression carabinée ait pris quelques libertés avec « le respect des règles », slogan répété comme un mantra par tous ces paquets de muscles. Espérons que cette compétition interminable ne va pas se terminer avec des morts sur le terrain. Il est malheureusement plus que probable que les chocs encaissés vont laisser des traumatismes durables dans les cerveaux de ces brutes qui les provoquent et les encaissent, sous couvert des « valeurs de l’ovalie »

Lire aussi : Le rugby des dîners en ville

Le rugby des dîners en ville

Dans les diners en ville, les amateurs de rugby à la télévision défendent mordicus que c’est un sport « de gentlemen » et lorsqu’on leur rétorque que c’est tout de même une activité violente on s’entend répliquer que l’on ne comprend rien à ce sport « tout en noblesse ». Quand on voit la tête de certains joueurs de rugby à la sortie des terrains on se demande vraiment où est la noblesse de ces montagnes de muscles qui s’entrechoquent de plus en plus violemment au point qu’il y a régulièrement des morts.

D’ailleurs les joueurs professionnels eux-mêmes se mettent de plus en plus à attaquer leurs fédérations en dommages et intérêts pour ne pas les avoir assez protégés et pour faire face à leurs soins de santé. Beaucoup d’entre eux souffrent de démence à force d’avoir reçu des chocs sur la tête. En France, la fédération et la ligue du ballon ovale rétorque qu’elles installent des médecins indépendants sur les terrains du championnat et sensibilisent les équipes aux risques de commotions cérébrales. Sur les terrains amateurs la situation est encore moins contrôlée face à des risques similaires.

Même devant ces faits documentés, les dîners en ville bruissent de commentaires énamourés à l’égard de ces brutes autodestructrices : « Un peu de brutalité et de virilité dans le respect des règles », ou encore « Un jeu de brutes exécuté par des gentlemen », etc. En réalité, les amateurs embourgeoisés de rugby télévisuel aiment s’encanailler devant le spectacle de ces violences qui leur font envie du fond de leur canapé, sans parler des troisièmes mi-temps fortement arrosées, voire sexualisées, tout en sirotant leur whisky Single Malt muri dans la tourbe irlandaise. La coupe du monde de rugby qui va se dérouler en France le mois prochain les fait frétiller de satisfaction tout en continuant à vanter ce sport ultra-violent, et en espérant que leurs enfants ne le pratiqueront pas un jour.

Lire aussi : Des joueurs de rugby rendus séniles par les chocs répétés

L’armée française à la rescousse des musculeux ?

L’organisation des Jeux Olympiques (JO) d’été en 2024 à Paris est annonciateur de beaucoup de difficultés pour très peu d’avantages. L’une d’entre elle concerne la sécurité qu’il faudra assurer en ces temps troublés de guerre et de terrorisme. Pour canaliser les foules grégaires et avinées vers les stades et autres lieux où se tiendront ces jeux dispendieux il est prévu de recruter des milliers d’agents de sécurité et il semble que l’organisation des JO ait du mal dans ce recrutement, même après avoir réduit les critères d’exigence appliqués à ces personnels, ce qui n’est pas très rassurant par ailleurs.

Pour résoudre ce problème, il est question d’essayer de procéder à des recrutements complémentaires à l’étranger dans les pays francophones ou, en dernier recours, de faire appel à l’armée comme le fit le Royaume-Uni lors de ses JO en 2012. Une telle hypothèse, si elle se réalisait, serait une nouvelle dérive dans l’organisation de jeux sportifs qui coûtent déjà très chers aux contribuables. L’armée n’est pas là pour faire la circulation. Elle a des tâches bien plus urgentes et vitales à mener pour la République dans le cadre de son budget. Si les jeux ne sont pas capables d’autofinancer leurs activités eh bien il faut faire exactement comme le ferait une entreprise : réduire la voilure pour adapter les dépenses aux revenus. C’est un concept assez simple à comprendre.

Aujourd’hui le Comité international olympique (CIO) grand maître des jeux du cirque, organisation richissime dont le siège est à Lausanne en Suisse (sans doute pas uniquement pour l’air vivifiant des Alpes) exige des exonérations fiscales des Etats dans lesquelles il opère. En France une telle exonération a été octroyées en 2020 par décret signé par les ministres Edouard Philippe, Gérald Darmanin et Roxana Maracineanu pour les JO Paris 2024.

Lire aussi : Les ministres Philippe, Darmanin et Maracineanu jettent l’argent public par les fenêtres et signent leur méfait

Cet abandon de recettes fiscales vient déjà s’ajouter aux dépenses publiques prises en charge par l’Etat à hauteur d’une petite dizaine de milliards d’euros, non compris les inévitables dépassements budgétaires qui pourraient presqu’être érigés en discipline olympique tant ils sont récurrents à chaque organisation de JO. Eh bien, en France, comme ce fut le cas au Royaume Uni, on risque de devoir en plus mettre en œuvre l’armée pour suppléer aux déficiences du privé. Le pays est ainsi assuré de garder son titre de champion olympique de la dépense publique.

Lire aussi : Jeux Olympiques : Paris essaye de limiter le racket

Nous avons voulu collectivement ces JO, eh bien, nous allons payer pour les avoir.

Des coiffures aux réminiscences troubles

Avez-vous remarqué cette mode capillaire des joueurs de fouteballe rasés de près sur les tempes et avec des touffes de cheveux sur le haut du crâne, parfois teints, parfois naturels ? Cette tonsure inversée par rapport à celle des moines, qui rasaient au contraire la partie supérieure du crâne, doit sans doute être plus aérodynamique pour nos coureurs. Tous ces pousseurs de baballe fréquentent sans doute le même coiffeur.

Que onze sportifs sur un terrain de foute se coiffent à l’identique des skinheads et leurs ancêtres du XXème siècle rasés de près derrière les oreilles n’est pas véritablement un problème en soi, mais le drame est qu’ils sont suivis dans cette mauvaise habitude par des millions de supporters à travers la planète donnant aux tribunes des stades et aux cours d’école une allure martiale parfois un peu troublante…

Fouteballe et Salle Pleyel

Un samedi ordinaire à Paris que le bobo-rive-gauche met à profit pour aller assister à un concert de rock à la Salle Pleyel dans le VIIIème arrondissement. Hélas, trois fois hélas ! ce n’est pas un samedi tout à fait ordinaire car nous sommes en plein championnat du monde de fouteballe au Qatar (tout de même assez loin de Paris) et, ce samedi, se déroule un premier match impliquant le Maroc (ancien protectorat franco-espagnol jusqu’en 1956) à 16h et un second avec la France à 20h.

Il apparait que le Maroc a gagné son match et, immédiatement, la communauté française d’origine marocaine, détenant la double nationalité ou simplement marocaine, nombreuse en France, spécialement à Paris, sort dans les rues en braillant, drapée dans des drapeaux marocains. Dans la capitale, les Champs Elysées sont le point de ralliement habituel pour les festivités sportives, malheureusement pour notre bobo qui, venant de la rive gauche, doit les traverser pour rejoindre la Salle Pleyel. L’avenue est déjà envahie par des hordes de supporters criant leur joie et bloquant la circulation des citoyens ordinaires. On dirait que les émeutiers ne supportent pas vraiment l’équipe de France…

Une longue file de camions de forces de sécurité stationne au milieu des Champs, tous gyrophares clignotants, entre la place de l’Etoile et la place Franklin D. Roosevelt. Dans toutes les rues adjacentes des brigades à moto dont pré-positionnées pour parer aux émeutes qui ne vont pas manquer de se produire. Le dispositif sécuritaire est impressionnant et on a du mal à croire qu’il ne s’agit que de sport.

A 23 heures, à la sortie de la Salle Pleyel, le bobo enchanté par son concert se retrouve tristement confronté à la déplorable réalité de la baballe. Il comprend rapidement que la France a elle-aussi gagné son match : des voitures tous avertisseurs déclenchés convergent vers les Champs Elysées au milieu des hurlements de fans déjà avinés drapés dans des drapeaux français. Il est temps de fuir le VIIIème arrondissement.

Le plus inquiétant dans cette affaire est que le Maroc doit affronter la France dans un nouveau match mercredi prochain ! Quelle que soit l’issue de cette confrontation de la baballe, l’effet va être détonnant pour la liberté de circuler des citoyens ordinaires et la dévastation du mobilier urbain et autres incivilités qui devraient en résulter.

Une nouvelle fois on constate l’état de délabrement mental accéléré dans lequel le fouteballe plonge ses amateurs et l’emprise dans laquelle il maintient même les plus raisonnables d’entre eux. Dans le cas d’espèce, le statut du Maroc qui fut un protectorat français explique la présence d’une nombreuse communauté marocaine ou d’origine marocaine dans l’hexagone, plus ou moins influencée par le gloubi-boulga « décolonialiste » servi par une intelligentsia en mal de pénitence. Un match Maroc-France mercredi prochain dans un tel contexte est la plus mauvaise nouvelle qui puisse advenir en ce qu’elle va charrier revendications et dévastation, qui que soit le vainqueur. Les contribuables qui déjà finance l’équipe de France de foute et ses frais annexes, les forces de l’ordre qu’il est maintenant indispensable de déployer à chaque compétition fouteballistique, vont également payer pour la remise en état après les émeutes générés par des matchs de baballe se déroulant à 3 000 km de chez eux. C’est la mondialisation du fouteballe !

Aux dernières nouvelles il n’y a pas eu d’émeutes ni au Qatar ni au Maroc à la suite de ces matchs.

La transhumance

Biche / Charlie Hebdo (16/11/2022)

Comme tous les quatre ans la migration des fans de fouteballe a commencé telle la transhumance des gnous à la recherche d’un point d’eau en saison sèche dans le cratère du Ngorongoro ! Cette année les festivités de la baballe se déroule au Qatar, c’est loin, c’est cher, le code du travail n’y est pas très protecteur et il fait chaud. Le ministre français de l’intérieur doit se déplacer pour représenter la France à la cérémonie d’ouverture de cette gabegie sous le soleil. On se demande vraiment s’il n’a pas mieux à faire à Paris ? Pourquoi ne pas envoyer la ministre des sports ? Ou simplement un chef de bureau de l’administration ou personne ?

Nous sommes au Qatar, un pays pas vraiment réputé pour son amour des droits de l’homme ou de l’intersectionnalité, alors le monde humanitaire européen somme les fouteballeurs de prendre position et les amateurs de boycotter les matchs à la télévision. On croit rêver ! Il a déjà fallu quelques années, après l’attribution de la compétition, aux autorités du fouteballe pour découvrir qu’au Qatar il fait vraiment très chaud et déplacer la compétition en hiver, alors espérer que trois jours avant le début des matchs elles s’émeuvent du sort des LGBTQIA+ ou des travailleurs immigrés sous les palmiers du Golfe persique c’est beaucoup leur demander.

Tout ceci relève d’une faux-jetonnerie de première catégorie. Cette compétition abrutissante a été octroyée au Qatar il y a dix ans, la France a voté « pour » dans les instances appropriées, alors menons là à son terme et passons à autre chose. Au moins ce sont les Qatariens qui dépensent leur argent public pour construire des stades inutiles. C’est leur tour, l’Europe a déjà suffisamment donné en la matière.

Bien sûr, depuis que les hordes de supporters ont commencé leur transhumance vers Doha, plus rien d’autre n’existe : oubliée la guerre en Ukraine, les déficits budgétaires, les prix de l’énergie, les réfugiés… plus rien d’autre n’importe que la baballe et l’état de santé des joueurs français qui tapent dedans. C’est ainsi, mais la bonne nouvelle est tout de même qu’un peuple qui n’a d’autre horizon que le score de son équipe de foute dans le monde d’aujourd’hui est un peuple qui ne va pas si mal que ça !

Le fouteballe avant tout

Emoi en France : malgré les grèves des transports, le blocage des raffineries de pétrole, l’inflation, les 300 000 emplois disponibles non dotés, la guerre d’Ukraine… tout est oublié car un fouteballeur français a obtenu le ballon d’or, sorte de prix corporatiste décerné par un jury de journalistes, sans doute spécialistes des jeux de baballe. Même France Culture en a fait ses gros titres c’est dire le niveau de soumission de la nation française au monde du fouteballe plus connu pour ses affaires judiciaires, de mœurs, pour la stupidité clinquante de ses vedettes et la corruption de ses élites, que pour ses valeurs sportives.

Ce fouteux français affiche 17,9 millions de suiveurs de son compte Twitter. Bonne nouvelle il est loin derrière Kim Kardashian qui en a 73,8 millions. Cyril Hanouna en a 6 millions et Nabilla 2,7 millions. Comment un pays qui compte tant de fans de Cyril Hanouna et de Nabilla peut-il encore espérer s’en sortir ? Ces scores en réseaux dits « sociaux » en disent long sur le niveau d’abrutissement du pays.

On a beaucoup moins parlé de la ballonne d’or, une citoyenne espagnole, qui est beaucoup moins barbue que son homologue masculin.

Le sens des priorités

Les incidents constatés lors d’un match de fouteballe au Stade de France samedi dernier sont en train d’occuper la toute première place des grands titres de la presse et des sujets de polémiques. Tout ce qui faisait encore l’actualité la semaine dernière a été balayé : les élections législatives françaises, la guerre en Ukraine, la transition écologique, la dette qui va peser sur plusieurs générations de nos enfants,… tout ceci n’existe plus, seule subsiste « la honte de la France devant le monde » pour n’avoir pas su rétablir l’ordre dans le chaos d’une finale de fouteballe que bien imprudemment la France avait proposé d’organiser pour remplacer au pied levé la ville russe de Saint-Pétersbourg qui pâtissait des sanctions internationale suite à la guerre en Ukraine.

Le Sénat français va entendre les responsables politiques, une commission d’enquête parlementaire formelle est envisagée, bref, le monde s’arrête de tourner pour se pencher sur des bagarres qui ont opposé des supporters avinés à des policiers débordés. Que la France soit championne du monde de la dépense publique ou incapable d’équilibrer ses dépenses et ses recettes depuis près de cinquante ans n’est pas une « honte » mais qu’une bande de décérébrés forcent des entrées du stade et dépouillent des fans brailleurs, alors la France s’arrête et se consacre à ce non-sujet dans un nombrilisme ravageur.

L’information sur le déroulement exact de cette soirée commence à filtrer. On a sans doute assisté à un cocktail poivré mêlant des organisations fouteballistiques mafieuses qui ont émis, ou laissé émettre, des faux tickets d’entrée en masse, de fans avinés qui n’avaient pas de billets mais projetaient de forcer l’entrée pour voir leur match, de voyous profitant de la situation pour piller tout ce qu’ils peuvent, de forces de police débordées par les évènements, de grèves dans les transports en commun délibérément organisées ce jour de finale pour maximiser la perturbation et de l’influence délétère d’un sport abrutissant qui n’en est pas à ses premières dérives. D’ailleurs, le lendemain soir d’autres émeutes se déroulaient à Saint-Etienne où des supporters de fouteballe déçus de la contreperformance de leur équipe ont semé le chaos à l’intérieur et à l’extérieur du stade. Au-delà du Stade de France, des « fan-zones » avaient été mises en place samedi où était retransmis le match sur de grands écrans. Elles n’ont pas donné lieu à des incidents particuliers mais ont été laissées dans un état de dévastation avancé après avoir été occupées quelques heures par des milliers de fans mal élevés. Ce n’est pas grave, les contribuables payent pour le nettoyage…

Tout ceci est l’image d’un pays décadent et d’un sport abrutissant. Oui la France est désormais en difficulté pour assurer le déroulement paisible de compétition de fouteballe. Oui le fouteballe déconnecte les neurones de ses amateurs. Le problème est assez simple à régler, il suffit de ne plus organiser de telles compétitions en France ce qui laissera aux dirigeants un peu plus de temps pour se consacrer à la résolution des vrais problèmes de la nation qui mettent notre avenir en péril : la dette du pays et la mauvaise gestion de ses finances publiques !

Oui on peut raisonnablement s’inquiéter de voir la France organiser la coupe du monde de rugby en 2023 et les jeux olympiques en 2024 qui vont être des sources de dépenses publiques inutiles, d’octrois d’exonérations fiscales iniques aux organisateurs et de troubles importants dans la vie quotidienne des citoyens. Mais la seule question qui vaille reste de savoir qui prend ces décisions, et par quels processus, de dilapider l’argent public dans l’organisation de ces compétitions ? Il faut pouvoir les bloquer à l’avenir si de telles idées germaient encore dans l’imagination débridée des dirigeants français pour accroître sans fin la dépense publique.

Le chaos du fouteballe

La finale d’une compétition européenne de fouteballe s’est déroulée hier soir à Paris au Stade de France dans un chaos avivé par des supporters avinées dont certains d’entre se sont trouvés tout désappointés de constater que leurs billets étaient des faux. Comme nous sommes dans le peuple du fouteballe les impétrants sont passés à l’attaque, tenté de franchir les grilles, de forcer les portes tout en agressant les forces de l’ordre un peu dépassées semble-t-il. Il y a des blessés, des interpellations, du gaz lacrymogène poivré a volé… bref, le chaos.

Comme nous sommes en France, les partis politiques se sont immédiatement emparés de ce non-sujet pour critiquer l’Etat (au lieu des supporters) et expliquer ce qu’il fallait faire. Mais personne ne pose la seule question vaille : qui a eu l’idée saugrenue de proposer Paris pour remplacer Saint-Pétersbourg, empêchée pour cause de sanctions internationales, comme lieu d’organisation de cette finale de foute ? Cela ne présentait strictement aucun intérêt pour la France sinon une croissance éphémère de ventes de bière et de vodka dans quelques bistrots du coin. En revanche il n’y avait que des coups à prendre et des dégradations à subir (et donc à rembourser).

Comme nous sommes en Seine-Saint-Denis, quelques centaines des loulous du quartier sont venus essayer de se faufiler dans le stade et, au passage, de pick-pocker les foules en détresse. Bien entendu ils ont largement diffusé leurs exploits sur les réseaux dits « sociaux ». Le tableau fut complet.

Bonne nouvelle tout de même dans ce chaos, les fédérations sportives et nombre de pays européens estiment désormais la France incapable d’organiser la coupe du monde de rugby de 2023 et les jeux olympiques de 2024. Ils ont raison mais il est sans doute trop tard pour que la France se retire de l’organisation de ces deux compétitions de musculeux qu’elle a voulu organiser sur son territoire en 2023 et en 2024 alors qu’elle n’en a pas les moyens.

Il faudra un jour demander des comptes aux responsables politiques français qui dilapident ainsi l’argent de leurs contribuables sans parler des exonérations fiscales qui sont octroyées à des fédérations sportives ou olympiques mafieuses qui sont généralement installées dans des paradis fiscaux suisses.

Lire aussi : La République se compromet avec les forbans du sport & L’escroquerie fouteballistique se poursuit !
~~~~~~~~

La Chine montre le chemin

Le ministère chinois des sports vient d’interdire formellement aux fouteballers de son équipe nationale d’avoir de nouveaux tatouages et prie ceux qui en ont déjà de les faire enlever. La télévision publique chinoise a déjà l’habitude de flouter les joueurs occidentaux tatoués, c’est-à-dire la très grande majorité de ceux-ci. Le parti communiste chinois est parti en chasse contre la vulgarité. C’est un bon objectif mais ta tâche est vaste !

Vers toujours plus d’abrutissement…

On croyait avoir touché le fond avec les comportements des supporters du fouteballe qui envahissent les pelouses de stades, balancent des bouteilles sur les joueurs, inondent les réseaux dits « sociaux » de messages consternants, se battent entre eux ou contre les forces de l’ordre… mais nous avons désormais les citoyens qui contestent la politique sanitaire menée actuellement contre la Covid-19 dont les actions relèguent celles de leurs collègues actifs dans les stades loin derrière eux !

Ces délicats personnages ont récemment tagués « ANTI-PASS » sur le monument du Mont Valérien, en marquant bien les deux « S » finaux façon nazie :

Pour les plus jeunes, rappelons que le Mont Valérien est une forteresse militaire près de Paris à Suresnes, haut lieu de la mémoire française, qui a été utilisée par l’occupant allemand durant la seconde guerre mondiale pour y fusiller des résistants. A la libération, le Général de Gaulle décida d’y faire ériger le mémorial de la France combattante. Dix-sept combattants représentatifs de la résistance y sont enterrés. On mesure ainsi la subtilité des grapheurs à y inscrire leurs insanités en caractères nazis… Les « anti-passe » sévissent par ailleurs en dévastant des permanences électorales et les domiciles privés d’élus votant pour la politique sanitaire du gouvernement ou en les menaçant de mort sur les réseaux dits « sociaux ».

C’est une régression inquiétante de l’intelligence, un effondrement moral. Comment pourrait-il en être autrement dans un Etat qui préfère utiliser les impôts de ses contribuables pour organiser des jeux olympiques plutôt que de financer sa recherche fondamentale laissée à la générosité des citoyens participant au téléthon, une République qui octroie des légions d’honneur à des fouteballeurs, des affairistes ou des satrapes de circonstance, une nation où le compte Twitter de Cyril Hanouna a près de 6 millions d’abonnés, celui de Nabilla 3 millions… C’est tout le symbole d’une décadence librement consentie par une population en voie d’abrutissement général. Peut-être l’aboutissement final de toute démocratie…

Des fouteux mondialisés

Comme si la France n’en avait pas assez avec les supporters de fouteballe des équipes françaises qui rivalisent en violences et délinquances diverses à l’occasion des matchs joués dans l’hexagone, voici que des supporters des équipes de fouteballe du Maroc et de l’Algérie se sont affrontés sur les Champs Elysées ce 11 décembre à la suite de la victoire de l’une sur l’autre au terme d’un match disputé à… Doha !

C’est un effet collatéral de la décolonisation : non seulement il faut supporter les débordements des matchs des équipes françaises, mais il faut également affronter ceux des équipes dans anciennes colonies. On a ainsi confirmation qu’un supporter d’une équipe française de fouteballe n’est pas moins nuisible qu’un supporter d’une équipe étrangère, le niveau d’abrutissement généré par une baballe qui roule sur la pelouse est le même partout sur la planète. C’est une vraie mondialisation réussie !

Des joueurs de rugby rendus séniles par les chocs répétés

Avez-vous déjà regardé un match de rugby à la télévision ou, mieux, dans un stade ? Il n’est pas besoin d’être diplômé de l’école de médecine pour comprendre assez rapidement qu’il s’agit d’un « sport » de brutes (avinées). Il suffit de regarder le gabarit des joueurs, l’épaisseur de leurs cuisses ou de leurs épaules, la violence des chocs qu’ils s’infligent en percutant leurs adversaires de plein fouet et à grande vitesse, pour comprendre assez rapidement que les risques pris par ces nouveaux gladiateurs pour leur santé sont élevés.

Certains décès de joueurs ont été attribués à des chocs survenus au cours de matchs, d’autres sont atteints de maladies neurologiques plus ou moins graves sans doute également provoquées par la violence de ces jeux du cirque. Actuellement, un ancien joueur néo-zélandais, connu pour avoir joué dans des clubs français et souffrant de démence précoce, vient de rejoindre une action intentée par 150 joueurs contre les instances nationales et internationales du rugby. La World rugby s’enorgueillit sur son site web du développement de son sport tout en précisant :

Le tout souligné par une priorité indéfectible pour la santé des joueurs.

Plan stratégique | World Rugby

On se demande si tout cela est bien sérieux. Le mieux pour la santé est d’arrêter de jouer au rugby et d’opter pour une activité plus douce et moins dangereuse. Se retourner contre ses fédérations relève de l’irresponsabilité individuelle propre à notre époque. C’est en tout cas une possibilité de recevoir des compensations financières. Après tout, le cow-boy Marlboro a bien réussi à faire condamner l’industrie du tabac pour son addiction mais cela ne l’a pas empêché de mourir d’un cancer du poumon.

Non, définitivement, le meilleur pour la santé c’est de traverser dans les passages cloutés, ne pas fumer, jouer à la pétanque plutôt qu’au rugby et ne pas faire de surf à la Réunion où les requins dévorent les surfeurs. A tout le moins lorsque l’on décide quand même de jouer au rugby on pourrait imaginer que les impétrants assument les effets de leur choix au lieu de se retourner contre leurs instances sportives financées en France en partie par de l’argent public pris dans la poche des contribuables.

Lire aussi : Les joueurs de rugby tombent

Le maillot à 157,99 EUR

A l’occasion du recrutement hier d’un fouteballeur surpayé par un club plus ou moins parisien, le PSG (Paris-Saint-Germain), le nouveau maillot aux couleurs de la recrue a été imprimé dans la nuit et mis en vente aujourd’hui pour 157,99 EUR version homme et 107,99 EUR version femme. Des citoyens ont passé la nuit sur les Champs Elysées devant la boutique commerciale du PSG pour être sûrs d’obtenir leur objet culte dans les premiers. A cette heure, l’article est déjà en rupture.

Il est rassurant, en ces temps de crise sanitaire et économique, de constater d’abord que ce n’est pas la crise pour tout le monde, et qu’il existe des admirateurs de foute capable de dormir sur le trottoir pour un maillot de pousseur de baballe. Un citoyen porteur du maillot PSG à 157,99 euros sera un citoyen heureux qui, peut-être, n’ira pas balancer des pavés dans les vitrines des banques. Quoi que…

Fouteballe à la Une

On apprend que le fouteballeur Benzéma a été sélectionné pour jouer dans l’équipe nationale pour le championnat d’Europe de ce sport le mois prochain. La nouvelle ne présente bien entendu aucun intérêt mais elle fait la une de tous les médias car le garçon n’avait plus été sélectionné depuis plusieurs années par suite de ses comportements douteux : implication dans une affaire d’extorsion de fonds pour une question de vidéo porno montrant les exploits d’un de ses collègues pousseur de baballe, refus de chanter la Marseillaise, difficulté à positionner sa nationalité de cœur entre l’Algérie et la France, etc.

Bref, sa sélection est fêtée comme un évènement historique à la hauteur de la descente des Champs Elysées par le Générale de Gaulle le 26 août 1944 à la libération de Paris. Même le président de la République s’est cru obligé d’y aller de sa petite déclaration. Bonne nouvelle quand même : un pays qui n’a rien d’autre à faire en 2021 que de s’esbaudir devant un joueur de fouteballe avec un pareil pédigré ne va finalement pas si mal que ça, mais quelle décadence que tout ceci !

Plus c… qu’un fouteballeur ? Un patron de fonds d’investissement !

Luz / Charlie Hebdo (11/07/2012)

On connaissait déjà l’insondable bêtise dans laquelle évolue le monde fouteballistique, on découvre aujourd’hui que cette ignorance crasse est aussi contagieuse auprès de ceux qui le finance. Vous avez aimé les interviews de Ribéry ou les reportages de Thierry Rolland, vous allez adorer les mea-culpa de gérants américains de fonds d’investissement rapaces propriétaires de clubs de pousseurs de baballe surpayés !

Il y a 48 heures était annoncée la création d’un énième championnat d’Europe de foute a priori réservé aux clubs les plus riches et censé canaliser plus d’argent vers leurs promoteurs. La banque d’affaires JP Morgan devait financer l’opération. Bien évidemment, l’argent aspiré pour les uns aurait probablement manqué aux autres d’où leur révolte. Alors aussitôt ce fut un déchaînement contre ce projet. Les fédérations ceci, les ligues cela, des joueurs, des supporters, des journalistes, et même du personnel politique (qui n’avait sans doute rien de mieux à faire), crient leur désespoir face à cette « super-ligue de riches » qui va spoiler le pauvre fan entre deux bières, et patati et patata… Voir le monde du foute se plaindre qu’un championnat favoriserait les riches, c’est l’hôpital qui se moque de la charité.

Les sponsors prennent peur, menacent de se retirer et ce matin, on apprend que la création de ce nouveau championnat est quasiment abandonnée deux jours après l’annonce de sa création. Et l’on entend à cette occasion les excuses prononcées par un fonds d’investissement propriétaire d’un club britannique qui s’excuse auprès des fans de s’être fourvoyé dans cette aventure.

Fidèle à sa réputation, le fouteballe reste une éternelle source d’imbécilités. On attend la prochaine avec impatience.

Des jeux olympiques en question

Les jeux olympiques qui devaient initialement se dérouler au Japon à l’été 2020 ont été reportés à l’été 2021 pour cause de pandémie mondiale. Il se murmure que l’hypothèse d’une annulation serait sur la table, la crise sanitaire étant loin d’être résolue et le rassemblement de centaine de milliers de personnes dans une même ville deux semaines durant étant sans doute inopportune dans les conditions actuelles. Ou alors les jeux se dérouleraient sans spectateurs physiques mais uniquement à la télévision ?

Dans un cas comme l’autre ce n’est pas grave, il ne s’agit que de sport ! On pourrait même suggérer que les jeux olympiques de l’été 2024 qui doivent être organisés à Paris suivent la voie de l’annulation, on y survivrait, les finances publiques françaises feraient ainsi quelques économies et les parisiens éviteraient ainsi nombre d’énervements et de crises qui vont immanquablement être générés par l’organisation de manifestations sportives dans une ville qui n’est vraiment pas faîte pour ça.

Les fouteux franchouillards et l’analyse financière

Coco – Charlie Hebdo – 10/02/2016

On savait la capacité d’analyse du monde du fouteballe assez limitée. Après avoir attribué en 2010 l’organisation de la coupe du monde à la monarchie pétrolière et religieuse du Qatar à l’été 2022, il fallut plusieurs années à la fédération internationale pour comprendre qu’il fait chaud en été au Qatar, voire très chaud, même dans les stades climatisés qui sont actuellement construits pour l’occasion. Evidemment, vu du siège suisse de la fédération, le golfe persique est bien loin… Une fois cette situation rentrée dans les cerveaux les décideurs ont finalement déplacé l’évènement de l’été à l’hiver 2022 car… il fait un peu moins chaud en hiver, même au Qatar. Cette décision réaliste honore l’intelligence et la capacité d’adaptation de cette fédération.

Autre affaire édifiante, cette fois-ci en France. On sait que la vente des droits télévisés est l’une des principales ressources du fouteballe, permettant aux uns de verser des rémunérations indécentes à des pousseurs de baballe et aux autres de faire vivre les petits clubs amateurs. Les droits de la saison 2020/21 ont été vendus en 2018 pour 780 millions d’euros à un forban espagnol sous le chapeau de la compagnie Mediapro. Cette société, créée pour l’occasion devait lancer une télévision payante dédiée au fouteballe et ce sont en principe les abonnements qui devaient lui permettre de payer son achat. Hélas pour elle, les abonnements ne sont pas au rendez-vous, la crise sanitaire n’arrange pas les choses, et Mediapro est en cessation des paiements. Les clubs de fouteballe voient disparaître leur principale source de revenus et s’en inquiètent à juste titre. C’est un cas assez classique de baisse des recettes qui doit entraîner en principe une restructuration des clubs en adaptant leurs dépenses à leurs revenus. On a fait ça dans la sidérurgie et le textile en France dans les années 1970-80, on est en train de le faire dans les secteurs touristiques et aériens pour cause de Covid, on ne l’a plus fait avec les finances publiques de la République depuis 1974, date du dernier budget voté en équilibre.

Pour le moment la fédération de fouteballe a décidé de s’inspirer des méthodes de la République et de s’endetter pour compenser l’insuffisance des recettes pour financer les dépenses en refusant de revoir ces dernières à la baisse. Nous verrons dans les mois à venir si elle parvient à rembourser cette dette car, à la différence d’un Etat, une société, fusse-t-elle fédération, peut être mise en faillite et liquidée. Plus stupéfiant dans cette affaire est l’absence consternante de capacité d’analyse des décideurs fouteux qui ont attribué la vente des droits-télévision à un forban venu de nulle part n’offrant a priori que fort peu de garanties sur sa capacité à tenir ses engagements financiers. Aveuglés par leur rapacité à sans cesse faire « monter les prix », incompétents pour analyser correctement les offres financières qui leur ont été présentées, incapables de ramener les enjeux financiers de leur sport dans les limites de la décence, les responsables fouteux français font preuve de la même vacuité de leur collègues « internationaux ». Peut-être les conséquences de la crise sanitaire en cours permettront d’amener un peu d’intelligence et de rigueur dans un monde plus caractérisé par la corruption et la bêtise ?

Jeux Olympiques : Paris essaye de limiter le racket

On apprend que l’organisation des jeux olympiques de Paris 2024 serait en train de chercher à réaliser 400 MEUR d’économies sur un budget initial de 3 800 MEUR soit un peu plus de 10%. Cet objectif est dû à l’incertitude générale qui règne sur nos économies compte tenu de la crise sanitaire actuelle. Les budgets de ce type de festivités sont généralement dépassés et, au minimum, multiplié par deux. Les 10% seront ainsi facilement ramenés à 5. Ce sont des sites qui devaient être construits pour l’occasion auxquels on renoncerait. Après tout il y a assez de piscines et de stade disponibles en région parisienne sans avoir besoin d’en construire de neufs pour faire parader des musculeux. Le département de la Seine-Saint-Denis où devaient être érigées ces constructions inutiles déjà se plaignent et réclament des compensations.

L’idéal serait bien sûr une annulation totale de cette manifestation objet d’une gabegie financière considérable et l’octroi d’exonérations fiscales indécentes au Comité international olympique (CIO), organisation mafieuse basée en Suisse, plus connue par les détournements de fonds dont elle se rend régulièrement coupable que par les records sportifs des athlètes qu’elle chapeaute.

Une solution alternative serait peut-être de mettre fin aux exonérations fiscales exigées par le CIO, et octroyées en l’occurrence par la République française dans sa Loi de Finances, comme le stipule le contrat en son article 22.3 rappelé ci-dessous.

Tout versement et autres contributions de la part du CIO, d’Entités contrôlées par le CIO et/ou du Chronométreur officiel au COJO seront totalement affectés à la planification, à l’organisation, au financement et à la tenue des Jeux, et les revenus de ces parties en lien avec les Jeux seront pleinement alloués au développement du Mouvement olympique et à la promotion du sport conformément à la Charte olympique. Pour cela, le CIO, toute Entité contrôlée par le CIO et/ou le Chronométreur officiel ne seront pas sujets à ou redevables dans le Pays hôte d’impôts directs ou indirects sur les versements en leur faveur effectués par le COJO au titre de revenus générés en relation avec les Jeux, ni sur les versements effectués par ces parties au COJO (notamment, pour plus de clarté, les versements effectués en contrepartie des services fournis par le COJO ou par son intermédiaire).

Contrat ville hôte – Principes – Jeux de la XXXIIIe Olympiade en 2024

Lire aussi : Escroquerie nationale en cours

Tokyo qui était la ville organisatrice des JO à l’été 2020 a été contrainte de les reporter en 2021 pour cause de coronavirus et cherche également à baisser ses dépenses. Une annulation pure et simple est toujours possible, et souhaitable, comme pour Paris d’ailleurs. De l’eau va encore couler sous les ponts et les centaines de milliers de morts supplémentaires qui ne manqueront pas d’arriver d’ici la du fait de la pandémie en cours, feront peut-être apparaître à la face du monde l’inanité de telles dépenses pour le sport et non les systèmes de santé…