L’armée française à la rescousse des musculeux ?

L’organisation des Jeux Olympiques (JO) d’été en 2024 à Paris est annonciateur de beaucoup de difficultés pour très peu d’avantages. L’une d’entre elle concerne la sécurité qu’il faudra assurer en ces temps troublés de guerre et de terrorisme. Pour canaliser les foules grégaires et avinées vers les stades et autres lieux où se tiendront ces jeux dispendieux il est prévu de recruter des milliers d’agents de sécurité et il semble que l’organisation des JO ait du mal dans ce recrutement, même après avoir réduit les critères d’exigence appliqués à ces personnels, ce qui n’est pas très rassurant par ailleurs.

Pour résoudre ce problème, il est question d’essayer de procéder à des recrutements complémentaires à l’étranger dans les pays francophones ou, en dernier recours, de faire appel à l’armée comme le fit le Royaume-Uni lors de ses JO en 2012. Une telle hypothèse, si elle se réalisait, serait une nouvelle dérive dans l’organisation de jeux sportifs qui coûtent déjà très chers aux contribuables. L’armée n’est pas là pour faire la circulation. Elle a des tâches bien plus urgentes et vitales à mener pour la République dans le cadre de son budget. Si les jeux ne sont pas capables d’autofinancer leurs activités eh bien il faut faire exactement comme le ferait une entreprise : réduire la voilure pour adapter les dépenses aux revenus. C’est un concept assez simple à comprendre.

Aujourd’hui le Comité international olympique (CIO) grand maître des jeux du cirque, organisation richissime dont le siège est à Lausanne en Suisse (sans doute pas uniquement pour l’air vivifiant des Alpes) exige des exonérations fiscales des Etats dans lesquelles il opère. En France une telle exonération a été octroyées en 2020 par décret signé par les ministres Edouard Philippe, Gérald Darmanin et Roxana Maracineanu pour les JO Paris 2024.

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Cet abandon de recettes fiscales vient déjà s’ajouter aux dépenses publiques prises en charge par l’Etat à hauteur d’une petite dizaine de milliards d’euros, non compris les inévitables dépassements budgétaires qui pourraient presqu’être érigés en discipline olympique tant ils sont récurrents à chaque organisation de JO. Eh bien, en France, comme ce fut le cas au Royaume Uni, on risque de devoir en plus mettre en œuvre l’armée pour suppléer aux déficiences du privé. Le pays est ainsi assuré de garder son titre de champion olympique de la dépense publique.

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Nous avons voulu collectivement ces JO, eh bien, nous allons payer pour les avoir.

Des coiffures aux réminiscences troubles

Avez-vous remarqué cette mode capillaire des joueurs de fouteballe rasés de près sur les tempes et avec des touffes de cheveux sur le haut du crâne, parfois teints, parfois naturels ? Cette tonsure inversée par rapport à celle des moines, qui rasaient au contraire la partie supérieure du crâne, doit sans doute être plus aérodynamique pour nos coureurs. Tous ces pousseurs de baballe fréquentent sans doute le même coiffeur.

Que onze sportifs sur un terrain de foute se coiffent à l’identique des skinheads et leurs ancêtres du XXème siècle rasés de près derrière les oreilles n’est pas véritablement un problème en soi, mais le drame est qu’ils sont suivis dans cette mauvaise habitude par des millions de supporters à travers la planète donnant aux tribunes des stades et aux cours d’école une allure martiale parfois un peu troublante…

Fouteballe et Salle Pleyel

Un samedi ordinaire à Paris que le bobo-rive-gauche met à profit pour aller assister à un concert de rock à la Salle Pleyel dans le VIIIème arrondissement. Hélas, trois fois hélas ! ce n’est pas un samedi tout à fait ordinaire car nous sommes en plein championnat du monde de fouteballe au Qatar (tout de même assez loin de Paris) et, ce samedi, se déroule un premier match impliquant le Maroc (ancien protectorat franco-espagnol jusqu’en 1956) à 16h et un second avec la France à 20h.

Il apparait que le Maroc a gagné son match et, immédiatement, la communauté française d’origine marocaine, détenant la double nationalité ou simplement marocaine, nombreuse en France, spécialement à Paris, sort dans les rues en braillant, drapée dans des drapeaux marocains. Dans la capitale, les Champs Elysées sont le point de ralliement habituel pour les festivités sportives, malheureusement pour notre bobo qui, venant de la rive gauche, doit les traverser pour rejoindre la Salle Pleyel. L’avenue est déjà envahie par des hordes de supporters criant leur joie et bloquant la circulation des citoyens ordinaires. On dirait que les émeutiers ne supportent pas vraiment l’équipe de France…

Une longue file de camions de forces de sécurité stationne au milieu des Champs, tous gyrophares clignotants, entre la place de l’Etoile et la place Franklin D. Roosevelt. Dans toutes les rues adjacentes des brigades à moto dont pré-positionnées pour parer aux émeutes qui ne vont pas manquer de se produire. Le dispositif sécuritaire est impressionnant et on a du mal à croire qu’il ne s’agit que de sport.

A 23 heures, à la sortie de la Salle Pleyel, le bobo enchanté par son concert se retrouve tristement confronté à la déplorable réalité de la baballe. Il comprend rapidement que la France a elle-aussi gagné son match : des voitures tous avertisseurs déclenchés convergent vers les Champs Elysées au milieu des hurlements de fans déjà avinés drapés dans des drapeaux français. Il est temps de fuir le VIIIème arrondissement.

Le plus inquiétant dans cette affaire est que le Maroc doit affronter la France dans un nouveau match mercredi prochain ! Quelle que soit l’issue de cette confrontation de la baballe, l’effet va être détonnant pour la liberté de circuler des citoyens ordinaires et la dévastation du mobilier urbain et autres incivilités qui devraient en résulter.

Une nouvelle fois on constate l’état de délabrement mental accéléré dans lequel le fouteballe plonge ses amateurs et l’emprise dans laquelle il maintient même les plus raisonnables d’entre eux. Dans le cas d’espèce, le statut du Maroc qui fut un protectorat français explique la présence d’une nombreuse communauté marocaine ou d’origine marocaine dans l’hexagone, plus ou moins influencée par le gloubi-boulga « décolonialiste » servi par une intelligentsia en mal de pénitence. Un match Maroc-France mercredi prochain dans un tel contexte est la plus mauvaise nouvelle qui puisse advenir en ce qu’elle va charrier revendications et dévastation, qui que soit le vainqueur. Les contribuables qui déjà finance l’équipe de France de foute et ses frais annexes, les forces de l’ordre qu’il est maintenant indispensable de déployer à chaque compétition fouteballistique, vont également payer pour la remise en état après les émeutes générés par des matchs de baballe se déroulant à 3 000 km de chez eux. C’est la mondialisation du fouteballe !

Aux dernières nouvelles il n’y a pas eu d’émeutes ni au Qatar ni au Maroc à la suite de ces matchs.

La transhumance

Biche / Charlie Hebdo (16/11/2022)

Comme tous les quatre ans la migration des fans de fouteballe a commencé telle la transhumance des gnous à la recherche d’un point d’eau en saison sèche dans le cratère du Ngorongoro ! Cette année les festivités de la baballe se déroule au Qatar, c’est loin, c’est cher, le code du travail n’y est pas très protecteur et il fait chaud. Le ministre français de l’intérieur doit se déplacer pour représenter la France à la cérémonie d’ouverture de cette gabegie sous le soleil. On se demande vraiment s’il n’a pas mieux à faire à Paris ? Pourquoi ne pas envoyer la ministre des sports ? Ou simplement un chef de bureau de l’administration ou personne ?

Nous sommes au Qatar, un pays pas vraiment réputé pour son amour des droits de l’homme ou de l’intersectionnalité, alors le monde humanitaire européen somme les fouteballeurs de prendre position et les amateurs de boycotter les matchs à la télévision. On croit rêver ! Il a déjà fallu quelques années, après l’attribution de la compétition, aux autorités du fouteballe pour découvrir qu’au Qatar il fait vraiment très chaud et déplacer la compétition en hiver, alors espérer que trois jours avant le début des matchs elles s’émeuvent du sort des LGBTQIA+ ou des travailleurs immigrés sous les palmiers du Golfe persique c’est beaucoup leur demander.

Tout ceci relève d’une faux-jetonnerie de première catégorie. Cette compétition abrutissante a été octroyée au Qatar il y a dix ans, la France a voté « pour » dans les instances appropriées, alors menons là à son terme et passons à autre chose. Au moins ce sont les Qatariens qui dépensent leur argent public pour construire des stades inutiles. C’est leur tour, l’Europe a déjà suffisamment donné en la matière.

Bien sûr, depuis que les hordes de supporters ont commencé leur transhumance vers Doha, plus rien d’autre n’existe : oubliée la guerre en Ukraine, les déficits budgétaires, les prix de l’énergie, les réfugiés… plus rien d’autre n’importe que la baballe et l’état de santé des joueurs français qui tapent dedans. C’est ainsi, mais la bonne nouvelle est tout de même qu’un peuple qui n’a d’autre horizon que le score de son équipe de foute dans le monde d’aujourd’hui est un peuple qui ne va pas si mal que ça !

Le fouteballe avant tout

Emoi en France : malgré les grèves des transports, le blocage des raffineries de pétrole, l’inflation, les 300 000 emplois disponibles non dotés, la guerre d’Ukraine… tout est oublié car un fouteballeur français a obtenu le ballon d’or, sorte de prix corporatiste décerné par un jury de journalistes, sans doute spécialistes des jeux de baballe. Même France Culture en a fait ses gros titres c’est dire le niveau de soumission de la nation française au monde du fouteballe plus connu pour ses affaires judiciaires, de mœurs, pour la stupidité clinquante de ses vedettes et la corruption de ses élites, que pour ses valeurs sportives.

Ce fouteux français affiche 17,9 millions de suiveurs de son compte Twitter. Bonne nouvelle il est loin derrière Kim Kardashian qui en a 73,8 millions. Cyril Hanouna en a 6 millions et Nabilla 2,7 millions. Comment un pays qui compte tant de fans de Cyril Hanouna et de Nabilla peut-il encore espérer s’en sortir ? Ces scores en réseaux dits « sociaux » en disent long sur le niveau d’abrutissement du pays.

On a beaucoup moins parlé de la ballonne d’or, une citoyenne espagnole, qui est beaucoup moins barbue que son homologue masculin.

Le sens des priorités

Les incidents constatés lors d’un match de fouteballe au Stade de France samedi dernier sont en train d’occuper la toute première place des grands titres de la presse et des sujets de polémiques. Tout ce qui faisait encore l’actualité la semaine dernière a été balayé : les élections législatives françaises, la guerre en Ukraine, la transition écologique, la dette qui va peser sur plusieurs générations de nos enfants,… tout ceci n’existe plus, seule subsiste « la honte de la France devant le monde » pour n’avoir pas su rétablir l’ordre dans le chaos d’une finale de fouteballe que bien imprudemment la France avait proposé d’organiser pour remplacer au pied levé la ville russe de Saint-Pétersbourg qui pâtissait des sanctions internationale suite à la guerre en Ukraine.

Le Sénat français va entendre les responsables politiques, une commission d’enquête parlementaire formelle est envisagée, bref, le monde s’arrête de tourner pour se pencher sur des bagarres qui ont opposé des supporters avinés à des policiers débordés. Que la France soit championne du monde de la dépense publique ou incapable d’équilibrer ses dépenses et ses recettes depuis près de cinquante ans n’est pas une « honte » mais qu’une bande de décérébrés forcent des entrées du stade et dépouillent des fans brailleurs, alors la France s’arrête et se consacre à ce non-sujet dans un nombrilisme ravageur.

L’information sur le déroulement exact de cette soirée commence à filtrer. On a sans doute assisté à un cocktail poivré mêlant des organisations fouteballistiques mafieuses qui ont émis, ou laissé émettre, des faux tickets d’entrée en masse, de fans avinés qui n’avaient pas de billets mais projetaient de forcer l’entrée pour voir leur match, de voyous profitant de la situation pour piller tout ce qu’ils peuvent, de forces de police débordées par les évènements, de grèves dans les transports en commun délibérément organisées ce jour de finale pour maximiser la perturbation et de l’influence délétère d’un sport abrutissant qui n’en est pas à ses premières dérives. D’ailleurs, le lendemain soir d’autres émeutes se déroulaient à Saint-Etienne où des supporters de fouteballe déçus de la contreperformance de leur équipe ont semé le chaos à l’intérieur et à l’extérieur du stade. Au-delà du Stade de France, des « fan-zones » avaient été mises en place samedi où était retransmis le match sur de grands écrans. Elles n’ont pas donné lieu à des incidents particuliers mais ont été laissées dans un état de dévastation avancé après avoir été occupées quelques heures par des milliers de fans mal élevés. Ce n’est pas grave, les contribuables payent pour le nettoyage…

Tout ceci est l’image d’un pays décadent et d’un sport abrutissant. Oui la France est désormais en difficulté pour assurer le déroulement paisible de compétition de fouteballe. Oui le fouteballe déconnecte les neurones de ses amateurs. Le problème est assez simple à régler, il suffit de ne plus organiser de telles compétitions en France ce qui laissera aux dirigeants un peu plus de temps pour se consacrer à la résolution des vrais problèmes de la nation qui mettent notre avenir en péril : la dette du pays et la mauvaise gestion de ses finances publiques !

Oui on peut raisonnablement s’inquiéter de voir la France organiser la coupe du monde de rugby en 2023 et les jeux olympiques en 2024 qui vont être des sources de dépenses publiques inutiles, d’octrois d’exonérations fiscales iniques aux organisateurs et de troubles importants dans la vie quotidienne des citoyens. Mais la seule question qui vaille reste de savoir qui prend ces décisions, et par quels processus, de dilapider l’argent public dans l’organisation de ces compétitions ? Il faut pouvoir les bloquer à l’avenir si de telles idées germaient encore dans l’imagination débridée des dirigeants français pour accroître sans fin la dépense publique.

Le chaos du fouteballe

La finale d’une compétition européenne de fouteballe s’est déroulée hier soir à Paris au Stade de France dans un chaos avivé par des supporters avinées dont certains d’entre se sont trouvés tout désappointés de constater que leurs billets étaient des faux. Comme nous sommes dans le peuple du fouteballe les impétrants sont passés à l’attaque, tenté de franchir les grilles, de forcer les portes tout en agressant les forces de l’ordre un peu dépassées semble-t-il. Il y a des blessés, des interpellations, du gaz lacrymogène poivré a volé… bref, le chaos.

Comme nous sommes en France, les partis politiques se sont immédiatement emparés de ce non-sujet pour critiquer l’Etat (au lieu des supporters) et expliquer ce qu’il fallait faire. Mais personne ne pose la seule question vaille : qui a eu l’idée saugrenue de proposer Paris pour remplacer Saint-Pétersbourg, empêchée pour cause de sanctions internationales, comme lieu d’organisation de cette finale de foute ? Cela ne présentait strictement aucun intérêt pour la France sinon une croissance éphémère de ventes de bière et de vodka dans quelques bistrots du coin. En revanche il n’y avait que des coups à prendre et des dégradations à subir (et donc à rembourser).

Comme nous sommes en Seine-Saint-Denis, quelques centaines des loulous du quartier sont venus essayer de se faufiler dans le stade et, au passage, de pick-pocker les foules en détresse. Bien entendu ils ont largement diffusé leurs exploits sur les réseaux dits « sociaux ». Le tableau fut complet.

Bonne nouvelle tout de même dans ce chaos, les fédérations sportives et nombre de pays européens estiment désormais la France incapable d’organiser la coupe du monde de rugby de 2023 et les jeux olympiques de 2024. Ils ont raison mais il est sans doute trop tard pour que la France se retire de l’organisation de ces deux compétitions de musculeux qu’elle a voulu organiser sur son territoire en 2023 et en 2024 alors qu’elle n’en a pas les moyens.

Il faudra un jour demander des comptes aux responsables politiques français qui dilapident ainsi l’argent de leurs contribuables sans parler des exonérations fiscales qui sont octroyées à des fédérations sportives ou olympiques mafieuses qui sont généralement installées dans des paradis fiscaux suisses.

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La Chine montre le chemin

Le ministère chinois des sports vient d’interdire formellement aux fouteballers de son équipe nationale d’avoir de nouveaux tatouages et prie ceux qui en ont déjà de les faire enlever. La télévision publique chinoise a déjà l’habitude de flouter les joueurs occidentaux tatoués, c’est-à-dire la très grande majorité de ceux-ci. Le parti communiste chinois est parti en chasse contre la vulgarité. C’est un bon objectif mais ta tâche est vaste !

Vers toujours plus d’abrutissement…

On croyait avoir touché le fond avec les comportements des supporters du fouteballe qui envahissent les pelouses de stades, balancent des bouteilles sur les joueurs, inondent les réseaux dits « sociaux » de messages consternants, se battent entre eux ou contre les forces de l’ordre… mais nous avons désormais les citoyens qui contestent la politique sanitaire menée actuellement contre la Covid-19 dont les actions relèguent celles de leurs collègues actifs dans les stades loin derrière eux !

Ces délicats personnages ont récemment tagués « ANTI-PASS » sur le monument du Mont Valérien, en marquant bien les deux « S » finaux façon nazie :

Pour les plus jeunes, rappelons que le Mont Valérien est une forteresse militaire près de Paris à Suresnes, haut lieu de la mémoire française, qui a été utilisée par l’occupant allemand durant la seconde guerre mondiale pour y fusiller des résistants. A la libération, le Général de Gaulle décida d’y faire ériger le mémorial de la France combattante. Dix-sept combattants représentatifs de la résistance y sont enterrés. On mesure ainsi la subtilité des grapheurs à y inscrire leurs insanités en caractères nazis… Les « anti-passe » sévissent par ailleurs en dévastant des permanences électorales et les domiciles privés d’élus votant pour la politique sanitaire du gouvernement ou en les menaçant de mort sur les réseaux dits « sociaux ».

C’est une régression inquiétante de l’intelligence, un effondrement moral. Comment pourrait-il en être autrement dans un Etat qui préfère utiliser les impôts de ses contribuables pour organiser des jeux olympiques plutôt que de financer sa recherche fondamentale laissée à la générosité des citoyens participant au téléthon, une République qui octroie des légions d’honneur à des fouteballeurs, des affairistes ou des satrapes de circonstance, une nation où le compte Twitter de Cyril Hanouna a près de 6 millions d’abonnés, celui de Nabilla 3 millions… C’est tout le symbole d’une décadence librement consentie par une population en voie d’abrutissement général. Peut-être l’aboutissement final de toute démocratie…

Des fouteux mondialisés

Comme si la France n’en avait pas assez avec les supporters de fouteballe des équipes françaises qui rivalisent en violences et délinquances diverses à l’occasion des matchs joués dans l’hexagone, voici que des supporters des équipes de fouteballe du Maroc et de l’Algérie se sont affrontés sur les Champs Elysées ce 11 décembre à la suite de la victoire de l’une sur l’autre au terme d’un match disputé à… Doha !

C’est un effet collatéral de la décolonisation : non seulement il faut supporter les débordements des matchs des équipes françaises, mais il faut également affronter ceux des équipes dans anciennes colonies. On a ainsi confirmation qu’un supporter d’une équipe française de fouteballe n’est pas moins nuisible qu’un supporter d’une équipe étrangère, le niveau d’abrutissement généré par une baballe qui roule sur la pelouse est le même partout sur la planète. C’est une vraie mondialisation réussie !

Des joueurs de rugby rendus séniles par les chocs répétés

Avez-vous déjà regardé un match de rugby à la télévision ou, mieux, dans un stade ? Il n’est pas besoin d’être diplômé de l’école de médecine pour comprendre assez rapidement qu’il s’agit d’un « sport » de brutes (avinées). Il suffit de regarder le gabarit des joueurs, l’épaisseur de leurs cuisses ou de leurs épaules, la violence des chocs qu’ils s’infligent en percutant leurs adversaires de plein fouet et à grande vitesse, pour comprendre assez rapidement que les risques pris par ces nouveaux gladiateurs pour leur santé sont élevés.

Certains décès de joueurs ont été attribués à des chocs survenus au cours de matchs, d’autres sont atteints de maladies neurologiques plus ou moins graves sans doute également provoquées par la violence de ces jeux du cirque. Actuellement, un ancien joueur néo-zélandais, connu pour avoir joué dans des clubs français et souffrant de démence précoce, vient de rejoindre une action intentée par 150 joueurs contre les instances nationales et internationales du rugby. La World rugby s’enorgueillit sur son site web du développement de son sport tout en précisant :

Le tout souligné par une priorité indéfectible pour la santé des joueurs.

Plan stratégique | World Rugby

On se demande si tout cela est bien sérieux. Le mieux pour la santé est d’arrêter de jouer au rugby et d’opter pour une activité plus douce et moins dangereuse. Se retourner contre ses fédérations relève de l’irresponsabilité individuelle propre à notre époque. C’est en tout cas une possibilité de recevoir des compensations financières. Après tout, le cow-boy Marlboro a bien réussi à faire condamner l’industrie du tabac pour son addiction mais cela ne l’a pas empêché de mourir d’un cancer du poumon.

Non, définitivement, le meilleur pour la santé c’est de traverser dans les passages cloutés, ne pas fumer, jouer à la pétanque plutôt qu’au rugby et ne pas faire de surf à la Réunion où les requins dévorent les surfeurs. A tout le moins lorsque l’on décide quand même de jouer au rugby on pourrait imaginer que les impétrants assument les effets de leur choix au lieu de se retourner contre leurs instances sportives financées en France en partie par de l’argent public pris dans la poche des contribuables.

Le maillot à 157,99 EUR

A l’occasion du recrutement hier d’un fouteballeur surpayé par un club plus ou moins parisien, le PSG (Paris-Saint-Germain), le nouveau maillot aux couleurs de la recrue a été imprimé dans la nuit et mis en vente aujourd’hui pour 157,99 EUR version homme et 107,99 EUR version femme. Des citoyens ont passé la nuit sur les Champs Elysées devant la boutique commerciale du PSG pour être sûrs d’obtenir leur objet culte dans les premiers. A cette heure, l’article est déjà en rupture.

Il est rassurant, en ces temps de crise sanitaire et économique, de constater d’abord que ce n’est pas la crise pour tout le monde, et qu’il existe des admirateurs de foute capable de dormir sur le trottoir pour un maillot de pousseur de baballe. Un citoyen porteur du maillot PSG à 157,99 euros sera un citoyen heureux qui, peut-être, n’ira pas balancer des pavés dans les vitrines des banques. Quoi que…

Fouteballe à la Une

On apprend que le fouteballeur Benzéma a été sélectionné pour jouer dans l’équipe nationale pour le championnat d’Europe de ce sport le mois prochain. La nouvelle ne présente bien entendu aucun intérêt mais elle fait la une de tous les médias car le garçon n’avait plus été sélectionné depuis plusieurs années par suite de ses comportements douteux : implication dans une affaire d’extorsion de fonds pour une question de vidéo porno montrant les exploits d’un de ses collègues pousseur de baballe, refus de chanter la Marseillaise, difficulté à positionner sa nationalité de cœur entre l’Algérie et la France, etc.

Bref, sa sélection est fêtée comme un évènement historique à la hauteur de la descente des Champs Elysées par le Générale de Gaulle le 26 août 1944 à la libération de Paris. Même le président de la République s’est cru obligé d’y aller de sa petite déclaration. Bonne nouvelle quand même : un pays qui n’a rien d’autre à faire en 2021 que de s’esbaudir devant un joueur de fouteballe avec un pareil pédigré ne va finalement pas si mal que ça, mais quelle décadence que tout ceci !

Plus c… qu’un fouteballeur ? Un patron de fonds d’investissement !

Luz / Charlie Hebdo (11/07/2012)

On connaissait déjà l’insondable bêtise dans laquelle évolue le monde fouteballistique, on découvre aujourd’hui que cette ignorance crasse est aussi contagieuse auprès de ceux qui le finance. Vous avez aimé les interviews de Ribéry ou les reportages de Thierry Rolland, vous allez adorer les mea-culpa de gérants américains de fonds d’investissement rapaces propriétaires de clubs de pousseurs de baballe surpayés !

Il y a 48 heures était annoncée la création d’un énième championnat d’Europe de foute a priori réservé aux clubs les plus riches et censé canaliser plus d’argent vers leurs promoteurs. La banque d’affaires JP Morgan devait financer l’opération. Bien évidemment, l’argent aspiré pour les uns aurait probablement manqué aux autres d’où leur révolte. Alors aussitôt ce fut un déchaînement contre ce projet. Les fédérations ceci, les ligues cela, des joueurs, des supporters, des journalistes, et même du personnel politique (qui n’avait sans doute rien de mieux à faire), crient leur désespoir face à cette « super-ligue de riches » qui va spoiler le pauvre fan entre deux bières, et patati et patata… Voir le monde du foute se plaindre qu’un championnat favoriserait les riches, c’est l’hôpital qui se moque de la charité.

Les sponsors prennent peur, menacent de se retirer et ce matin, on apprend que la création de ce nouveau championnat est quasiment abandonnée deux jours après l’annonce de sa création. Et l’on entend à cette occasion les excuses prononcées par un fonds d’investissement propriétaire d’un club britannique qui s’excuse auprès des fans de s’être fourvoyé dans cette aventure.

Fidèle à sa réputation, le fouteballe reste une éternelle source d’imbécilités. On attend la prochaine avec impatience.

Des jeux olympiques en question

Les jeux olympiques qui devaient initialement se dérouler au Japon à l’été 2020 ont été reportés à l’été 2021 pour cause de pandémie mondiale. Il se murmure que l’hypothèse d’une annulation serait sur la table, la crise sanitaire étant loin d’être résolue et le rassemblement de centaine de milliers de personnes dans une même ville deux semaines durant étant sans doute inopportune dans les conditions actuelles. Ou alors les jeux se dérouleraient sans spectateurs physiques mais uniquement à la télévision ?

Dans un cas comme l’autre ce n’est pas grave, il ne s’agit que de sport ! On pourrait même suggérer que les jeux olympiques de l’été 2024 qui doivent être organisés à Paris suivent la voie de l’annulation, on y survivrait, les finances publiques françaises feraient ainsi quelques économies et les parisiens éviteraient ainsi nombre d’énervements et de crises qui vont immanquablement être générés par l’organisation de manifestations sportives dans une ville qui n’est vraiment pas faîte pour ça.

Les fouteux franchouillards et l’analyse financière

Coco – Charlie Hebdo – 10/02/2016

On savait la capacité d’analyse du monde du fouteballe assez limitée. Après avoir attribué en 2010 l’organisation de la coupe du monde à la monarchie pétrolière et religieuse du Qatar à l’été 2022, il fallut plusieurs années à la fédération internationale pour comprendre qu’il fait chaud en été au Qatar, voire très chaud, même dans les stades climatisés qui sont actuellement construits pour l’occasion. Evidemment, vu du siège suisse de la fédération, le golfe persique est bien loin… Une fois cette situation rentrée dans les cerveaux les décideurs ont finalement déplacé l’évènement de l’été à l’hiver 2022 car… il fait un peu moins chaud en hiver, même au Qatar. Cette décision réaliste honore l’intelligence et la capacité d’adaptation de cette fédération.

Autre affaire édifiante, cette fois-ci en France. On sait que la vente des droits télévisés est l’une des principales ressources du fouteballe, permettant aux uns de verser des rémunérations indécentes à des pousseurs de baballe et aux autres de faire vivre les petits clubs amateurs. Les droits de la saison 2020/21 ont été vendus en 2018 pour 780 millions d’euros à un forban espagnol sous le chapeau de la compagnie Mediapro. Cette société, créée pour l’occasion devait lancer une télévision payante dédiée au fouteballe et ce sont en principe les abonnements qui devaient lui permettre de payer son achat. Hélas pour elle, les abonnements ne sont pas au rendez-vous, la crise sanitaire n’arrange pas les choses, et Mediapro est en cessation des paiements. Les clubs de fouteballe voient disparaître leur principale source de revenus et s’en inquiètent à juste titre. C’est un cas assez classique de baisse des recettes qui doit entraîner en principe une restructuration des clubs en adaptant leurs dépenses à leurs revenus. On a fait ça dans la sidérurgie et le textile en France dans les années 1970-80, on est en train de le faire dans les secteurs touristiques et aériens pour cause de Covid, on ne l’a plus fait avec les finances publiques de la République depuis 1974, date du dernier budget voté en équilibre.

Pour le moment la fédération de fouteballe a décidé de s’inspirer des méthodes de la République et de s’endetter pour compenser l’insuffisance des recettes pour financer les dépenses en refusant de revoir ces dernières à la baisse. Nous verrons dans les mois à venir si elle parvient à rembourser cette dette car, à la différence d’un Etat, une société, fusse-t-elle fédération, peut être mise en faillite et liquidée. Plus stupéfiant dans cette affaire est l’absence consternante de capacité d’analyse des décideurs fouteux qui ont attribué la vente des droits-télévision à un forban venu de nulle part n’offrant a priori que fort peu de garanties sur sa capacité à tenir ses engagements financiers. Aveuglés par leur rapacité à sans cesse faire « monter les prix », incompétents pour analyser correctement les offres financières qui leur ont été présentées, incapables de ramener les enjeux financiers de leur sport dans les limites de la décence, les responsables fouteux français font preuve de la même vacuité de leur collègues « internationaux ». Peut-être les conséquences de la crise sanitaire en cours permettront d’amener un peu d’intelligence et de rigueur dans un monde plus caractérisé par la corruption et la bêtise ?

Jeux Olympiques : Paris essaye de limiter le racket

On apprend que l’organisation des jeux olympiques de Paris 2024 serait en train de chercher à réaliser 400 MEUR d’économies sur un budget initial de 3 800 MEUR soit un peu plus de 10%. Cet objectif est dû à l’incertitude générale qui règne sur nos économies compte tenu de la crise sanitaire actuelle. Les budgets de ce type de festivités sont généralement dépassés et, au minimum, multiplié par deux. Les 10% seront ainsi facilement ramenés à 5. Ce sont des sites qui devaient être construits pour l’occasion auxquels on renoncerait. Après tout il y a assez de piscines et de stade disponibles en région parisienne sans avoir besoin d’en construire de neufs pour faire parader des musculeux. Le département de la Seine-Saint-Denis où devaient être érigées ces constructions inutiles déjà se plaignent et réclament des compensations.

L’idéal serait bien sûr une annulation totale de cette manifestation objet d’une gabegie financière considérable et l’octroi d’exonérations fiscales indécentes au Comité international olympique (CIO), organisation mafieuse basée en Suisse, plus connue par les détournements de fonds dont elle se rend régulièrement coupable que par les records sportifs des athlètes qu’elle chapeaute.

Une solution alternative serait peut-être de mettre fin aux exonérations fiscales exigées par le CIO, et octroyées en l’occurrence par la République française dans sa Loi de Finances, comme le stipule le contrat en son article 22.3 rappelé ci-dessous.

Tout versement et autres contributions de la part du CIO, d’Entités contrôlées par le CIO et/ou du Chronométreur officiel au COJO seront totalement affectés à la planification, à l’organisation, au financement et à la tenue des Jeux, et les revenus de ces parties en lien avec les Jeux seront pleinement alloués au développement du Mouvement olympique et à la promotion du sport conformément à la Charte olympique. Pour cela, le CIO, toute Entité contrôlée par le CIO et/ou le Chronométreur officiel ne seront pas sujets à ou redevables dans le Pays hôte d’impôts directs ou indirects sur les versements en leur faveur effectués par le COJO au titre de revenus générés en relation avec les Jeux, ni sur les versements effectués par ces parties au COJO (notamment, pour plus de clarté, les versements effectués en contrepartie des services fournis par le COJO ou par son intermédiaire).

Contrat ville hôte – Principes – Jeux de la XXXIIIe Olympiade en 2024

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Tokyo qui était la ville organisatrice des JO à l’été 2020 a été contrainte de les reporter en 2021 pour cause de coronavirus et cherche également à baisser ses dépenses. Une annulation pure et simple est toujours possible, et souhaitable, comme pour Paris d’ailleurs. De l’eau va encore couler sous les ponts et les centaines de milliers de morts supplémentaires qui ne manqueront pas d’arriver d’ici la du fait de la pandémie en cours, feront peut-être apparaître à la face du monde l’inanité de telles dépenses pour le sport et non les systèmes de santé…

La dictature du sport envahit les esprits, même les mieux formés

On constate une complaisance grandissante à l’égard de l’invasion des esprits par le sport en général, et le fouteballe en particulier. Dans les dîners en ville, dans le monde politique, culturel ou au Café du commerce, toute une population aisée et d’un niveau socioculturel élevé s’esbaudit devant les « exploits » de pousseurs de baballe ignares, dont les interviews reprises en masse sont aussi navrantes pour l’intelligece que leurs coupes de cheveux pour l’esthétique. Cette indulgence coupable s’explique d’abord par l’autojustification de perdre son temps devant son poste de télévision en hurlant à chaque fois qu’un fouteux approche les buts de l’adversaire. Plus pernicieux, cette caste y voit aussi un moyen facile de faire « populo » en vantant ces sports de ballon adulés par les masses, tout en ricanant devant le spectacle souvent déplorable offert par leurs acteurs vedettes : acculturation, trains de vie dispendieux et tape-à-l’œil (Neymard au PSG), fraude fiscale (Messi en Espagne), polémiques vaines sur le racisme dans le sport (non-sélection d’Anelka ou de Benzéma en équipe de France), implications dans différents scandales (les sextapes de Valbuena), etc., etc. Sans parler de l’abrutissement de toute une frange des spectateurs des matchs, souvent avinés, toujours bagarreurs, qui transforment régulièrement les après-matchs en champs de bataille et de beuverie.

Tout ceci n’est pas très grave et la République a des sujets bien plus radicaux à affronter. Mais ces comportements glorifiant les sports de baballe sont à terme délétères pour le niveau culturel de la nation. Délivrer des légions d’honneur à tour de bras à des footeux, déplacer les plus hauts personnages de la République pour passer des heures dans des stades au détriment de leurs tâches régaliennes, déifier des footeux, accorder plus d’importance dans les médias à l’arrivée de Neymar au PSG qu’aux catastrophes agitant la planète, engager des fonds publics considérables dans des compétitions de sport… tout ceci est excessif et tend à égaliser tous les sujets dans l’esprit des citoyens. Ribéry n’est pas Zola, Didier Deschamps n’est pas Charles de Gaulle. Le faire croire à nos enfants par trop de révérence envers les pousseurs de baballe ne les met pas dans les meilleures dispositions pour différencier, lorsqu’ils seront adultes, entre ce qui est vital, ce qui est nécessaire et ce qui est agréable.

Le sport n’est que le sport, il ne s’agit pas de le faire disparaître des centres d’intérêt de nos citoyens mais de le ramener à sa juste place, celle d’un divertissement. Un pays qui préfère engager des milliards des impôts prélevés sur ses contribuables dans l’organisation d’un championnat mondial de rugby en 2023 et de jeux olympiques en 2024 plutôt que d’améliorer le financement de ses systèmes éducatif ou de santé n’est pas un pays qui parie sur son avenir.

Encéphalogramme toujours plat dans le fouteballe

Une bande de tatoués-mal-coiffés parisiens s’est fait bousculer par une horde de musculeux munichois dans la finale de l’une des nombreuses compétitions du fouteballe européen ce dimanche 23 août. Aussitôt une meute de supporters avinés s’est retrouvée à Paris autour des Champs-Elysées pour piller des boutiques, brûler des voitures en criant « Marseille, on t’enc… » et autres subtilités du même ordre. Les policiers sont caillassés et ripostent. 150 voyous sont arrêtés et placés en garde à vue. La justice décidera de la suite à donner aux délits commis.

Encore une illustration des effets terribles de l’alcool sur les encéphalogrammes désespérément plats des supporters de fouteballe. Les chaînes d’information se déchaînent sur le sujet, Michel Onfray se plaint que la répression constatée sur les gilets jaunes ne soit pas répliquée sur les fouteux, Nadine Morano tweete « Cette sale racaille doit être sévèrement matée et punie ! », les idéologues de tous bords se lancent slogans habituels, recettes « à 2 balles » et tweets vengeurs… et le problème subsiste.

Comme souvent en France il faut trouver un responsable, voire un coupable, et qui mieux choisi que l’Etat pour porter le chapeau ? Il serait « laxiste », la justice « de gauche », la police « sous-équipée », l’éducation nationale « gangrenée par l’idéologie » et bla-bla-bla et bla-bla-bla. La vérité est que les premiers coupables sont les délinquants qui commettent ces actes illégaux, les seconds sont leurs parents et familles qui n’ont pas su ou voulu en faire des citoyens, en dernier ressort il est vrai que l’Etat ne sait pas comment améliorer cette situation. Des gouvernements, de droite comme de gauche (un ancien ministre de l’intérieur conservateur a même été élu président de la République), ont essayé différentes solutions, autoritaires ou bienveillantes, les prisons ont été remplies (il doit bien y avoir quand même quelques peines qui sont appliquées) puis vidées et la voyoucratie continue à prospérer. Le sens de l’intérêt général est un concept qui fait ironiser même les bobos dans les dîners en ville ; alors inutile de préciser qu’on ne doit même plus savoir ce qu’il veut dire en Seine-Saint-Denis ou dans les quartiers Nords de Marseille. L’avachissement de notre société, l’abrutissement de la population par le fouteballe, la télé-réalité de TF1, les raps de Booba et les tweets de Nadine Morano, la démission des familles, nourrissent cette décadence.

Force est de constater que nous portons une responsabilité collective face à cette situation délétère et ce n’est pas en invoquant les vieilles lunes des uns et des autres que la violence qui couve et la contestation systématique qui perdure vont significativement changer. Si les « conservateurs » se plaignent que la justice soit « de gauche », se sont-ils interrogés de savoir pourquoi leurs enfants préfèrent faire HEC que l’école de la Magistrature, choisir d’être trader chez Goldman Sachs plutôt que juge à Mourmelon ? Si les « progressistes » s’émeuvent à l’idée du tout-répressif qui pointe à l’horizon, se sont-ils demandé s’il n’y avait rien de mieux à faire qu’introduire l’écriture inclusive au Parti socialiste ou le mariage-pour-tous dans la Loi ?

Bref, l’Etat c’est nous les citoyens et il ne fait aujourd’hui que dupliquer nos propres contradictions et notre incapacité à s’unir pour agir intelligemment. Dans un monde idéal on imaginerait que face à une difficulté durable et d’ampleur nationale sur laquelle le diagnostic est unanimement partagé, celui d’une voyoucratie conquérante, les partis politiques compromettent ensemble pour faire émerger une solution commune, quitte à appliquer une méthode A durant cinq ans puis de passer à la méthode B pour les cinq années suivantes si A est en échec ? Mais non, nous sommes en France alors on s’étrille, on parade, on provoque, on ergote, on caquète, on démonte ce qui a été monté par les prédécesseurs et l’on agit que fort peu, toujours dans la confusion et le capharnaüm.

Si l’on prend l’exemple du terrorisme religieux, qui existe depuis bien longtemps en France mais qui s’est gravement renforcé à partir des années 2010, on peut globalement considérer que le monde politique et législatif a agi avec une certaine efficacité pour freiner le processus. Il y a toujours des attentats en France mais ils sont plus difficiles à organiser. La surveillance des citoyens a été renforcée, leur judiciarisation facilitée en cas de soupçons, leur « neutralisation » sur les champs de bataille du Moyen-Orient entérinée, leurs condamnations par le système judiciaire durcies. On est pour ou contre, il reste encore de nombreuses questions sans réponse (notamment, que faire des terroristes emprisonnés une fois qu’ils auront effectué leurs peines ?), évidemment le problème de fonds des origines de ces actes commis par des citoyens généralement français n’est pas véritablement résolu, mais l’Etat, soutenu par le peuple et ses élus, a pu élever en dix ans un mur de protection contre ces comportements. On se demande bien pourquoi une telle attitude n’est pas possible sur la question de la délinquance ?

Les mafieux doivent éviter de se servir de leur téléphone

Juin / Le Canard Enchaîné (14/10/2015)

Encore une histoire de cornecul qui agite le microcosme judiciaro-médiatique parisien. Le pousseur de baballe Platini, impliqué dans une affaire de corruption internationale alors qu’il occupait sa retraite de joueur à des fonctions plus ou moins fictives dans une organisation multilatérale de fouteballe, aurait dans une conversation téléphonique évoqué l’aide que le président de la République française Macron se serait engagé à lui fournir pour le sortir de ses tracas judiciaires. Sa ligne était sous écoute légale dans le cadre des procédures en cours et, bien entendu, le compte rendu s’est aussitôt retrouvé dans la presse (ce qui est moins légal) qui en a aussitôt fait ses gorges chaudes.

En gros, par les temps qui courent, qu’un dirigeant français se soit engagé à aider un fouteballeur, ou pas, qu’il l’ait fait, ou pas, n’est pas d‘une importance majeure car la France a d’autres choses à faire pour le moment que de perdre son temps sur de pareilles affaires. Non, ce qui est le plus stupéfiant dans cette situation c’est qu’après des décennies d’écoutes téléphoniques, de pocket-calls malencontreux, publiés dans la presse, qui ont conduit nombre de célébrités au lynchage judiciaro-médiatique, voire pénal, il existe encore des olibrius suffisamment stupides pour évoquer leurs embarras judiciaires au téléphone ainsi que les options illégales qu’ils comptent mettre en œuvre pour s’en sortir ! Il n’est quand même pas compliqué de comprendre que ces moyens de communication ne sont pas fiables et qu’il vaut mieux convenir de ses petits arrangements douteux entre quatre yeux plutôt que dans un téléphone.

Il se dit que le président russe Poutine a toujours refusé d’utiliser un téléphone mobile. Ce garçon, ancien officier du KGB soviétique semble largement plus malin que Platini…