« Je vous salue salope : La misogynie au temps du numérique » de Léa Clermont-Dion et Guylaine Maroist

Ce documentaire détaille quatre cas de cyberharcèlement subis par quatre personnes dans quatre pays. En Italie, par la présidente de l’assemblée nationale, aux Etats-Unis, par une élue du Vermont, en France, par une réalisatrice, et au Canada, par une enseignante québécoise.

C’est à chaque fois une histoire un peu similaire : un déchaînement d’injures, de menaces de viol, de mort, qui s’abat soudain sur ces personnes via les réseaux dits « sociaux », pour n’importe quelle raison, qu’elles soient célèbres ou inconnues, engagées politiquement ou pas, noires, blanche ou d’une autre couleur, pour des motifs politiques ou pas, sexuels ou non, parfois juste pour le plaisir de nuire. Certaines victimes y résistent courageusement, d’autres prennent peur et cèdent pour mettre fin à la menace.

Le cyberharcèlement se montre surtout sous son vrai jour : une avalanche de bêtise crasse déversée par des décérébrés se sentant tout puissants derrière leurs écrans, ne se cachant même pas dans l’anonymat puisque la plupart revendiquent tout à fait publiquement leurs sordides actions numériques. Ce film expose au grand jour le niveau de dégénérescence dont souffre une partie de notre société à force de publicités abrutissantes, de télévisions débilitantes, de comportements politiques infantiles, de matchs de ballon aux accents racistes ou nationalistes, de « débats » menés par Cyril Hanouna et consorts…

Un certain nombre d’individus n’arrive pas à s’extraire de cet environnement déliquescent et libère bile et frustrations en nuisant à son prochain et utilisant la puissance du numérique. Ce n’est pas réjouissant !

Le rugby des dîners en ville

Dans les diners en ville, les amateurs de rugby à la télévision défendent mordicus que c’est un sport « de gentlemen » et lorsqu’on leur rétorque que c’est tout de même une activité violente on s’entend répliquer que l’on ne comprend rien à ce sport « tout en noblesse ». Quand on voit la tête de certains joueurs de rugby à la sortie des terrains on se demande vraiment où est la noblesse de ces montagnes de muscles qui s’entrechoquent de plus en plus violemment au point qu’il y a régulièrement des morts.

D’ailleurs les joueurs professionnels eux-mêmes se mettent de plus en plus à attaquer leurs fédérations en dommages et intérêts pour ne pas les avoir assez protégés et pour faire face à leurs soins de santé. Beaucoup d’entre eux souffrent de démence à force d’avoir reçu des chocs sur la tête. En France, la fédération et la ligue du ballon ovale rétorque qu’elles installent des médecins indépendants sur les terrains du championnat et sensibilisent les équipes aux risques de commotions cérébrales. Sur les terrains amateurs la situation est encore moins contrôlée face à des risques similaires.

Même devant ces faits documentés, les dîners en ville bruissent de commentaires énamourés à l’égard de ces brutes autodestructrices : « Un peu de brutalité et de virilité dans le respect des règles », ou encore « Un jeu de brutes exécuté par des gentlemen », etc. En réalité, les amateurs embourgeoisés de rugby télévisuel aiment s’encanailler devant le spectacle de ces violences qui leur font envie du fond de leur canapé, sans parler des troisièmes mi-temps fortement arrosées, voire sexualisées, tout en sirotant leur whisky Single Malt muri dans la tourbe irlandaise. La coupe du monde de rugby qui va se dérouler en France le mois prochain les fait frétiller de satisfaction tout en continuant à vanter ce sport ultra-violent, et en espérant que leurs enfants ne le pratiqueront pas un jour.

Lire aussi : Des joueurs de rugby rendus séniles par les chocs répétés

« La critique est facile mais l’art est difficile… »

Entendu lors d’un dîner en ville de CSP+ (voire +++).

  • Macron est un incapable
  • Les élus sont nuls
  • La délocalisation dans l’industrie pharmaceutique entraîne la pénurie des médicaments
  • Les voitures électriques ne remplaceront jamais les véhicules thermiques
  • La politique énergétique du gouvernement est à jeter
  • La financiarisation de l’économie déconnecte les dirigeants de l’économie réelle
  • Les dividendes versés aux capitalistes augmentent quand le standing des hôtels diminue pour les salariés en mission
  • Etc. etc.

On voit ici l’illustration du syndrome français : simplisme et critique généralisée, qui explique aussi pourquoi la France est un pays gros consommateur de psychotropes. Tout est noir, tout est à jeter et, du fond de son fauteuil, le Français a la solution évidente à tous les maux du pays, il suffit de l’écouter. Aucune réalisation ne rencontre son agrément, celles dont il bénéficie sont considérées comme normales, comme un dû, mais jamais portées au crédit de leurs initiateurs. Ce comportement pessimiste et négatif est en partie responsable de l’immobilisme, de l’inertie, du pays et de son enfoncement progressif dans le déclassement et une certaine décadence. Il marque aussi la différence avec les pays anglo-saxons plus dynamiques, plus réactifs pour chercher et mettre en œuvre des solutions à ce qui doit être amélioré.

La vieille Europe latine est accrochée aux oripeaux de sa gloire passée, « c’était mieux avant », plutôt que de définir les conditions de son futur dans un monde qui évolue à un rythme encore jamais constaté.

Dialogue sur une aire de repos

Une grosse berline est arrêtée à l’ombre des arbres d’un parking de station essence au bord d’une route bretonne à quatre voies. A l’arrière une vieille femme, voilée et âgée, somnole, devant, une jeune maman donne le biberon un nourrisson et à l’extérieur un papa jovial s’occupe de sa petite fille. Ils sont en route pour des vacances à Perros-Guirec.

Le chroniqueur est également au repos pas loin de la berline, la petite fille vient lui rendre visite et le voilà qui entame la conversation avec le papa jovial et sympathique, jeune quarantenaire avec un peu d’embonpoint et la barbe de quatre jours de rigueur, ingénieur informaticien, autrefois freelance mais désormais salarié depuis qu’il a deux enfants « pour la sécurité financière ».

Et puis la conversation tourne vers la réforme des retraites françaises. Le papa goguenard ne semble pas traumatisé par l’allongement du nombre d’années à travailler pour sa génération avant de pouvoir prendre une retraite à taux plein :

– Moi j’ai fait Bac+5, donc j’ai commencé à travailler à 25 ans, 25 + 43 cela une retraite à 68 ans !
– Oui, c’est assez logique, mais vous n’avez jamais travaillé durant vos cinq années d’études, vous n’avez pas accumulé quelques trimestres à l’assurance vieillesse ?
– Ah non, je n’ai pas travaillé durant mes études.
– Ce n’était pas interdit pourtant et puis c’est plutôt intéressant même s’il s’agit de « petits boulots », ça forme le caractère et… ça rapporte des trimestres pour la future retraite.
– Ah oui, c’est vrai, eh bien je le dirai à mes enfants pour plus tard !

Et la petite famille repart dans sa confortable berline, probablement une voiture de fonction, vers un repos breton sans doute bien mérité. Encore un citoyen qui devait être opposé à la réforme des retraites et qui, manifestement, ignorait la fable de La Fontaine « La cigale et la fourmi ». Tant pis pour lui, il travaillera un peu plus longtemps que ses aînés et il n’en mourra pas.

Ségolène Royal, toujours à propos

Bonjour les gogos

On ne dit plus « influenceuse » mais « créatrice de contenu » !

Sur le fond rien n’a changé, on parle toujours de nunuches à gros seins assurant la promotion de marques de vernis à ongles histoire de vendre à des gogos des produits dont ils n’ont pas besoin.

Lire aussi : Booba Robin de Bois

Booba Robin de Bois

On connaît le poète Booba et ses compositions romantiques (lire aussi : Les idoles de la jeunesse), on ignorait son côté Robin de Bois volant à la rescousse des gogos escroqués par les « influenceurs et influenceuses », une espèce extrêmement nuisible au développement intellectuel des citoyens.

Nabilla est la parfaite représentante de ces VRP (voyageur représentant placier) du XXIème siècle : charcutée par la chirurgie esthétique (poitrine démesurée, lèvres refaites…) et peu gâtée par la nature en termes de neurones connectés, ex-vedette de la télé-réalité, habituée des magazines à scandales, résidante à Dubaï et prête à tenter de vendre n’importe quoi aux suiveurs des réseaux dits « sociaux » qu’elle anime (trois millions sur Twitter notamment).

Lire aussi :
Nabilla et le bitcoin
Nabilla ou l’effondrement intellectuel d’une population

Booba fait la une (le « buzz » comme on dit aujourd’hui) depuis plusieurs semaines sur les réseaux dit « sociaux » dans le cadre du combat qu’il mène contre ceux qu’il qualifie « d’influvoleurs ». Il s’en prend tout particulièrement à l’une d’entre elles qui dirige une entreprise mettant en rapport les sociétés commerciales et des « influenceurs » censés promouvoir leurs produits. La nunuche visée n’est probablement pas plus voleuse que ses coreligionnaires mais c’est elle qui prend. Booba, avec la délicatesse d’un rappeur musculeux dans un magasin de porcelaine attaque « l’influvoleuse » à coups de tweets vengeurs et peu délicats. Le garçon ayant 6 millions de suiveurs (contre 40 mille à sa cible) ses tweets sont relayés par ses fans qui y ajoutent souvent des insultes et parfois des menaces de mort envers la malheureuse « influenceuse ».

Harcelée, elle et sa famille, depuis un an, elle vient de porter plainte contre la plateforme Twitter qui laisse faire le rappeur ! Booba qui harcèle une « influenceuse » sur Twitter c’est l’hôpital qui se moque de la charité. La situation serait risible si elle n’étai pas si symptomatique de l’effondrement moral de notre époque qui glorifie le vide la pensée, le narcissisme ravageur de ses acteurs, la vulgarité endémique de ses héros.

Il ne manquerait plus que Booba et cette influenceuse soient invitées sur le plateau de Cyril Hanouna pour couronner cette affaire de si peu d’intérêt !

Les restes d’une émeute parisienne

Les murs du XIIIème arrondissement portent les traces du passage des émeutiers dans la journée. Il faudrait un jour laisser les clés du monde à l’anarchie pour voir comme ses théoriciens feraient marcher l’économie sans capital et sans argent. Peut-être les prendront-ils plus vite qu’on ne l’imagine ?

En attendant les murs des grandes villes sont conchiés d’affiches, de colle et de graffitis. Ce n’est pas grave, les contribuables et les copropriétés paieront la remise en état…

Bagarres dans les copropriétés françaises

Un des effets collatéraux de la guerre d’Ukraine est de provoquer des inquiétudes dans les copropriétés sur leur capacité à chauffer leurs immeubles en hiver. La température de 19° recommandée depuis des décennies pour les logements comme pour les bureaux en hiver n’est que très rarement volontairement respectée en France. Lorsqu’elle est constatée elle résulte le plus souvent, soit d’un incident technique, soit de l’incapacité financière des propriétaires à recharger leurs chaudières.

Prenons au hasard les échanges par courriels en cours dans une copropriété parisienne bourgeoise (mais pas bohème) dont le chauffage est collectif, c’est-à-dire que la consommation d’énergie n’est pas facturée individuellement :

12/09/2022 – 19h41

Bonsoir,
Le compte-rendu de la réunion du Conseil Syndical du 7 septembre 2022 mentionne à juste titre, à propos du chauffage, les « consignes gouvernementales sur la réduction de la consommation d’électricité », il faut aussi être conscient que la vapeur de la CPCU, c’est aussi beaucoup de gaz ainsi que le montre la répartition des sources d’énergies utilisées. (Cf. chiffres 2021 ci-dessous, tirés du site de la société)…

06/10/2022 – 21h46

Bonsoir
Je veux simplement appuyer le point sur le chauffage.
Dans notre appartement nord est bâtiment A radiateur ouvert ça monte à 25 degrés.
Les chambres ont les radiateurs éteints et la température est à plus de 21.5.
En journée nous ouvrons les fenêtres avec les radiateurs coupes dans le séjour pour faire redescendre la température.
Il y a surement quelque chose à faire il serait bon de refaire passer le chauffagiste

07/10/2022 – 10h38

Bonjour
Je ne suis absolument pas d’accord avec le courriel ci-[dessus] en ce qui concerne le chauffage.
Il n’appartient pas à une copropriétaire ne faisant pas partie du conseil syndical de décider de la politique de chauffage pour l’ensemble de la résidence.
Si les conditions climatiques actuelles sont relativement clémentes, elles peuvent se dégrader à tout moment comme cela a été le cas dans la semaine du 26/9 durant laquelle l’absence de chauffage était difficilement supportable.
Quant aux « consignes gouvernementales » évoquées, elles n’ont strictement aucune valeur juridique contraignante.
Je demande donc que le chauffage soit maintenu selon les modalités actuelles.

07/10/2022 – 15h53

Bonjour,
Je me joins à la demande de révision de la politique chauffage de Monsieur XXX. A la mi-Juin dernier, j’avais été surprise en constatant des radiateurs encore chauds après des épisodes de grand beau temps (signalé en A.G.).

08/10/2022 – 11h49

Ne serait-il pas temps de reconsidérer, positivement, l’installation de compteurs individuels tant pour le chauffage que pour l’eau ? Ca pourrait peut-être contribuer à une meilleure conscience de l’utilisation de l’énergie et des ressources…
Si ma mémoire est bonne, la loi et les décrets sont passés, mais l’AG considère qu’elle est souveraine par rapport à leur application !

08/10/2022 – 15h56

Je suis tout à fait d’accord avec cette proposition, sachant toutefois que le loi impose je crois un vote à la majorité de l’AG (à vérifier) pour la mise en place des compteurs individuels, qui sont la seule façon de responsabiliser chacun et de répartir équitablement les charges de chauffage. Ceci vaut également pour l’eau.
Par ailleurs, pour mieux inciter à l’installation de double vitrages, en plus des aides gouvernementales, ne serait-il pas possible d’attribuer, dans le cadre d’une campagne d’installation, sur deux ans par exemple, le montant des économies d’énergie réalisées par la collectivité à ceux qui mettraient ces nouveaux vitrages en place? Cela ne couterait rien aux autres et pourrait présenter un caractère incitatif.
Il est assez honteux de devoir ouvrir ses baies vitrées pour réduire la surchauffe de nos appartements, dans la conjoncture économique actuelle mais aussi pour des raisons environnementales et sanitaires. Que les consignes gouvernementales n’aient pas un caractère coercitif ne change rien à l’affaire! Merci de tout faire pour que cesse la surchauffe inutile de nos immeubles, et l’objectif des 19 degrés est sans doute le meilleur pour notre santé, pour notre économie et pour notre environnement.

Chers voisins, je souhaite que la gestion de notre collectivité s’améliore!

10/10/2022 – 11h45

Bonjour,
Au dernier mail (de Monsieur XXX), je me permets toutefois d’ajouter que, depuis des années, les associations (UFC, ARC…), déconseillent l’installation de « répartiteurs de frais de chauffage » dans les logements collectifs. J’en veux pour preuve l’articulet encore tout récemment publié (joint)
Mais peut-être y a-t-il d’autres solutions pour améliorer notre consommation ?

Bref, c’est l’habituelle confrontation entre les intérêts individuels et l’intérêt général. La bonne nouvelle est que certains admettent la surchauffe et donc un gisement possible d’amélioration sans nuire considérablement au confort de tous. D’autres ne veulent rien changer et surtout ne pas individualiser la facturation ce qui reviendrait à leur faire payer leur surchauffe. Ils préfèrent largement la faire financer par les propriétaires frugaux en chauffage.

Cette querelle picrocholine de peu d’importance montre, si besoin en était, l’importance du signal-prix. Tant que les consommateurs ne payent pas le vrai prix de leur consommation, ils ne sont pas incités à la maîtriser.

Des contrefeux bienvenus

Alors que le monde politicomédiatique français consacre sa belle intelligence à plus de 100% aux violences du match de fouteballe de samedi dernier, deux évènements importants viennent un peu dissiper leur concentration exclusive sur le foute, il s’agit du procès en violences conjugales opposant deux vedettes d’Hollywood (Johnny Depp et Amber Heard) et du jubilé des 70 ans de règne de la Reine Elisabeth II de Grande Bretagne. Les experts en ballon sont remplacés par des spécialistes en cancan.

Et pendant ce temps on ne parle pas des vrais problèmes comme l’incapacité de la France à gérer ses finances publiques.

Perruques et rumeurs

Une rumeur persistante mais non encore certifiée voudrait que Brigitte Macron et Rachida Dati portent des perruques. Au vu des photos disponibles, c’est une hypothèse que l’on ne peut pas exclure. Une seule certitude, à leurs âges, leurs couleurs ne sont pas naturelles, pas plus que la tenue de leurs cheveux. A tout le moins, si ce ne sont pas des perruques, elles doivent passer au moins une heure tous les matins avec un coiffeur pour afficher une telle raideur.

Si elles portent des perruques, est-ce à dire qu’elles ont rasé leurs vrais cheveux pour porter ce succédané de chevelure ? Cela relève du même processus que celui de la chirurgie esthétique, en moins définitif bien sûr : se mutiler pour des questions de paraître. Et lorsque le paraître à ce point privilégié, c’est souvent pour masquer l’insuffisance de l’être.

L’élection en cours confirmera peut-être cette rumeur du déni de réalité qui frapperait également les deux femmes.

Francis Lalanne toujours en pointe

L’ineffable Francis Lalanne prend position dans la guerre entre la Russie et l’Ukraine en confirmant une (dés)information diffusée côté russe comme quoi le président ukrainien aurait fui son pays et que les vidéos diffusées tous les jours par Kiev montrant son président ont été préenregistrées.

On se souvient que ce chanteur de guinguette à la retraite avait déjà pris des positions complotistes contre la politique sanitaire française, appelant à la destitution du président-dictateur Macron, au besoin avec l’aide de l’armée.

Lire aussi : https://rehve.fr/2021/01/un-grand-moment-de-solitude/
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Cyril Hanouna : 6 millions de followers

https://twitter.com/Cyrilhanouna/status/1477728120631345156

Pour ceux qui aurait manqué les vœux de Cyril Hanouna, il est vivement recommandé de se rattraper en cliquant sur https://twitter.com/Cyrilhanouna/status/1477728120631345156. On y voit (et entend) un pote d’Hanouna émettre un rot sonore au milieu de la vidéo, Hanouna épiloguer sur cette éructation avant de nous parler des deux boutons qui le défigurent mais qui sont en voie de résorption, heureusement.

Rappelons que Cyril Hanouna est un animateur de télévision qui a près de 6 millions d’abonnés à son compte Twitter (celui où l’on voit son message de bonne année), qu’il sévit, notamment, sur C8, l’une des chaines télévisées appartenant au groupe Bolloré et avec laquelle il réunit des records d’audience pour ses émissions journalières dont la qualité et l’intérêt sont assez proches de celles de son message de vœux 2022.

Regardons ce message une nouvelle fois et l’on comprendra mieux la décadence de notre vieux pays !

Harcèlement sur les réseaux dits « sociaux » : un drame de la bêtise !

Le harcèlement sur les réseaux dits « sociaux » est la nouvelle plaie produite par l’abrutissement des masses. Ce n’est que l’industrialisation du processus de « tête de turc » que les générations plus anciennes ont connu dans les cours d’école. L’économie numérique a permis d’amplifier considérablement ce phénomène en l’anonymisant et en l’asseyant sur la puissance de diffusion de l’Internet. La technologie permet de multiplier la bêtise à l’infini, comme les pains dans l’Evangile.

Les victimes de ce harcèlement utilisent généralement ces mêmes réseaux dits « sociaux » pour s’en plaindre, certaines vont jusqu’au suicide plus ou moins annoncé par des messages désespérés. C’est évidement tragique pour les victimes mais on ne peut s’empêcher de se demander pourquoi, avant d’en arriver à une telle extrémité, elles ne ferment tout simplement pas leurs comptes sur ces réseaux ? Dans un univers rationnel c’est le premier réflexe qui semblerait efficace : couper la source du harcèlement numérique. Mais, souvent, les utilisateurs de ces réseaux dits « sociaux » ont été rendus tellement addicts par les concepteurs de cette économie numérique, qu’ils n’imaginent même pas pouvoir s’en débrancher. C’est d’ailleurs la raison essentielle de l’incroyable succès économique des grandes compagnies numériques dîtes « GAFAM » (Google, Amazon, Facebook, Apple, Microsoft) : les clients sont prêts à mourir plutôt que de se déconnecter, certains vont jusqu’à mettre en scène leur suicide sur ces réseaux…

Le législateur tente d’élaborer des textes pour atténuer les effets mortifères de ces nouvelles addictions numériques. La tâche est rude car il s’agit de lutter contre la bêtise humaine qui rode en meute sur Internet. Un pays qui sert sa légion d’honneur à des fouteballeurs ou qui préfère financer des jeux olympiques (Paris 2024) plutôt que d’investir dans l’éducation ne peut pas non plus complètement s’étonner de voir une partie de sa jeunesse tomber dans ces nouvelles addictions modernes.

A l’occasion de procès récents contre des harceleurs de réseaux dits « sociaux » on a vu des « Monsieur et Madame tout le monde » à la barre des coupables, travaillant, payant des impôts, regardant le foute à la télévision et élevant une petite famille, bref, des gens « normaux » qui se sont déchaînés en insultes diverses et répétées contre des victimes qu’ils ne connaissaient même pas, comme si soudain leurs neurones se déconnectaient du simple fait qu’ils se trouvaient devant un écran.

Pas facile de lutter contre la diffusion de l’abrutissement, mais il ne faut jamais renoncer.

Des toilettes « non genrées »

En Amérique du nord, sous-continent à la pointe des concepts « woke » et de « déconstruction », les toilettes « non genrées » font florès et le principe commence à diffuser en Europe. Evidemment le citoyen lambda se demande ce qui peut bien se cacher derrière ce concept de « toilettes non genrées » ? S’agit-il d’un troisième local en plus des toilettes « hommes » et « femmes » ? S’agit-il de réceptacles particuliers pour les besoins des personnes « non genrées » ?

A priori non, il s’agirait simplement, par l’affichage du sigle ci-dessus, d’autoriser les personnes « transgenres » ou « non binaires » à se rendre dans les toilettes « femmes » même si elles ont une apparence d’hommes, et vice-versa. On ne sait pas bien comment on identifiera une personne « transgenre » ayant l’apparence d’un homme mais se rendant dans les toilettes des « femmes », d’un pervers-pépère venu pour mater, mais qu’importe, on présuppose la bonne foi des « non binaires » et des « transgenres ».

Une nouvelle fois, une minorité activiste impose des changements de comportement à la majorité qui regarde, éberluée, l’invasion de ces concepts « de genre » en Occident. Mais cette majorité reste globalement inerte face à l’activisme des tenants du « wokisme » et autres billevesées du même ordre. Le risque existe que ces principes étonnants viennent bouleverser nos sociétés mais il parait plus probable qu’ils tomberont dans l’oubli et réintègreront les laboratoires de recherche en sciences sociales desquels ils n’auraient jamais dû sortir.

La bonne nouvelle est que nos pays occidentaux ne se portent pas si mal que ça s’ils ont les moyens de consacrer des ressources financières et humaines à « réfléchir » sur pareils sujets !

Lire aussi : https://rehve.fr/2021/09/sandrine-rousseau-jargonne/

La complainte du bobo à vélo dans Paris

Tout fringuant, le bobo parisien habitant dans le sud de la ville se lève ce matin à une heure matutinale pour rejoindre son rendez-vous de 11h dans le quartier de l’Opéra. Habitué aux aléas des « Vélib » il part à 10h pour être certain de trouver un deux-roues disponible en à peu près bon état près de chez lui. Il lui fallut tout de même fréquenter trois stations différentes et tester cinq vélos avant de pouvoir commencer à pédaler. Les stations dans ce quartier périphérique sont quasiment vides à cette heure de la matinée et les quelques deux-roues qui y sont stationnés ne sont généralement pas très reluisants.

A 10h25, le bobo se met à pédaler, tranquille de pouvoir arriver à l’Opéra dans les délais et il atteint sa destination 30 mn plus tard après un sympathique pédalage au frais soleil qui inonde la capitale.

Mais évidemment, toutes les stations au centre de Paris sont pleines et notre vaillant cycliste ne trouve qu’une place libre pas trop éloignée de sa destination. Bien sûr, le matin les flux de cyclistes vont plutôt de l’extérieur vers les quartiers centraux (de bureaux), et l’inverse le soir. Mais, hélas, hélas, hélas, cette place miraculeuse est inoccupée car le système permettant d’y parquer le véhicule et de stopper le compteur de la course ne fonctionne pas.

Il est 11h05, pas d’autre place disponible, le bobo se résout à appeler le helpdesk Velib pour faire arrêter sa course et le compteur malgré la défaillance du parking. Le disque habituel retentit dans son téléphone ânonnant d’une voix horripilante : « votre temps d’attente est estimé à quatre minutes »…

Il est 11h10, au bout du délai annoncé une opératrice entre en scène et demande au bobo s’il a accès à Internet pour lui envoyer un lien permettant d’ouvrir une aide vidéo à distance. Premier essai, la 4G est faiblarde, le lien ne fonctionne pas, deuxième essai, la 4G toujours souffreteuse permet d’ouvrir le lien mais cette fois-ci c’est le téléphone qui bloque l’ouverture de l’application. Renonçant à un troisième essai, le bobo implore l’opératrice de trouver un autre canal pour stopper le compteur de la course, ce qu’elle fait contre l’engagement de celui-ci de prendre et d’envoyer deux photos prouvant que le vélocipède a bien été rangé dans la station annoncée.

11h15, la procédure est exécutée et l’opératrice propose au bobo légèrement tendu de répondre à un petit sondage sur la qualité de son intervention… Elle essuie un refus poli.

11h20, le bobo arrive à son rendez-vous avec 20mn de retard malgré son départ de chez lui à 10h.

La morale de l’histoire est que lorsque vous avez un rendez-vous rigide à tenir pendant la journée, même dans Paris intramuros, soit il faut partir deux heures avant de chez vous, soit prendre le métro. Il sera toujours temps de faire le retour en « Velib ».

Comme on le dit de l’aviation privée dans les aéroclubs : le « Vélib », un moyen de transport rapide pour gens qui ont le temps !

Le goût de la polémique

Après les polémiques liées au traitement par la France de la crise sanitaire : les masques, les vaccins, les lits de réanimation, le couvre-feu, etc. les citoyens et les plateaux médiatiques commençaient à manquer de sujets d’affrontement et le pays en ressentait une grande frustration sans rien à se mettre sous la dent !

Affaire réglée grâce à l’ineffable Stéphane Bern, diplômé d’une école de commerce, chargé d’une mission de préservation du Patrimoine par le pouvoir actuel. Avec sa tête de ravi de la crèche il vient de lancer une attaque en règle contre les éoliennes qu’il qualifie de « supercherie », dont l’énergie produite ne serait ni « écologique ni renouvelable » et qui seraient « responsables d’un drame écologique en ruinant la diversité ».

Aussitôt reprise par le chœur des pleureuses de l’opposition systématique, la complainte anti-énergie éolienne a animé pour quelques jours les conversations du Café du Commerce. En réalité, comme toujours, les gens aiment bien le principe les éoliennes du moment qu’elles sont installées loin de chez eux. Il en est de même pour les centrales nucléaires : c’est une énergie qui n’émet pas de gaz à effet de serre, tout le monde apprécie mais pourvu que l’on ne construise pas une centrale nucléaire dans leur jardin et que l’on ne stocke pas les déchets dans leur village.

Il est probable que la transition énergétique en cours basera la production française future sur un savant mélange entre les différentes sources que sont le nucléaire, le gaz, l’hydraulique, le solaire, l’éolien et d’autres à venir. Chacune a ses avantages et inconvénients et la définition du mix relève des programmes politiques et du choix des électeurs pour l’un de ces programmes. Les saillies médiatiques d’un Stéphane Bern sont inutiles et polémiques ; elles ne servent qu’à satisfaire, peut-être, la soif de reconnaissance de l’impétrant. C’est un problème d’égo « bernien » et non un débat énergétique. Le mieux à faire serait qu’il se consacre à ses émissions de télévision et laisse les sujets techniques aux spécialistes encadrés par le gouvernement.

Déprimant dialogue…

« Mcfly et Carlito » sont deux jeunes « casquette-baskets-capuche » sévissant sur une chaîne YouTube (plus de 6 millions d’abonnés) avec des vidéos un peu nunuches, parfois drôles, mais pas méchantes, en tout cas pour ce que nous en avons vu, c’est-à-dire très peu puisque l’internaute doit se farcir de la publicité abrutissante à chaque début de clip. Bref, Mcfly et Carlito gagnent leur vie ainsi en distrayant les « djeuns ». Ils doivent trouver cette activité plus drôle que de travailler chez Amazon ou la BNP. Après tout ce type d’activité de service rentre aussi dans le produit national brut (PNB) de la France. Ils ne font pas trop de mal à leur population cible, qui serait quand même plus avisée de lire Zola et les rapports de la Cour des comptes pour mieux comprendre la marche du monde.

Tout ceci ne serait vraiment pas bien grave si la présidence de la République ne s’était avisée de dialoguer avec nos deux « casquette-baskets-capuche » via Emmanuel Macron lui-même ! Certes, pour la bonne cause puisqu’il leur a lancé un défi de composer une vidéo promouvant les gestes barrière anti-covid, ce qu’ils ont fait, et dont la récompense sera de venir tourner une nouvelle vidéo à l’Elysée même. Est-ce vraiment indispensable de mêler ce type de communication tout de même légèrement abrutissante avec le fonctionnement de la République ? N’y-a-t-il pas moyen de privilégier l’intelligence pour diffuser des messages sanitaires ? Sans doute pas, hélas ! Gros soupir déprimé des sexagénaires…

Une nouvelle polémique franchouillarde

Différents vaccins contre le coronavirus à l’origine de la covid-19 commencent à être approuvés à travers la planète et les campagnes vaccinales ont démarré. La France est un pays où une partie de la population est, d’une façon générale, plutôt sceptique par rapport aux vaccins. Cette réticence est relayée par quelques influenceurs-comploteurs de plateaux télévisés comme Isabelle Adjani. Le résultat est que les citoyens français, d’après les sondages, ne manifestent pas un enthousiasme démesuré à l’idée de se faire injecter les vaccins anti-covid-19 dont certains sont issus de technologies innovantes.

Les autorités ayant décidé de ne pas rendre ce vaccin obligatoire, un protocole de consentement « éclairé » avec un délai de quatre jours pour une éventuelle rétractation a été mis en place afin de « respecter » la volonté des français et être sûrs qu’ils ont bien compris ce dont il s’agissait. Cette situation aboutit au fait que la France vaccine beaucoup moins vite que ses voisins. Et, évidemment, tout le monde tombe sur le gouvernement « incapable de protéger ses citoyens »…

A peine les premières vaccinations réalisées, le bal des pleureuses est parti dans une nouvelle polémique. Les râleurs auraient bien entendu inversé leurs arguments de Café du Commerce pour critiquer une campagne sans protocole de « consentement éclairé », et justifier leur présence permanentes dans les médias racoleurs. La politique vaccinale française est à l’image du pays : souvent moins efficace que ses voisins en termes industriel et logistique, et soumis à une permanente contestation de gens qui ont le loisir (et la liberté) de consacrer une partie de leur temps de cerveau à se plaindre au lieu d’agir.

La France est « un pays de veaux » disait MonGénéral dont on vient de fêter le cinquantième anniversaire du décès. Il était visionnaire, on le sait ! Bonne année 2021 quand même.