Ce matin il fait beau, la journée s’annonce merveilleuse, France-Info nous informe qu’en région « Sud Provence Alpes Côte d’Azur » (ex-PACA) une alliance a été décidée entre les deux partis de droite La République en Marche (LaREM) et Les Républicains (LR) sur une liste commune pour les élections régionales de fin juin, bref, nous sommes inondés par l’harmonie en ce magnifique dimanche de mai !
Et puis à midi, patatras, tout s’effondre, on apprend que la direction du parti LR s’oppose à cet accord et retire son investiture à la liste « LR » menée par Renaud Muselier, ce qui devrait signifier la mise sur pieds d’une nouvelle liste LR pour cette élection, et don un risque certain de voir perdre les deux listes, celle officiellement investie et celle qui vient d’être reniée.
Ce comportement politicien est toujours étonnant et tristement représentatif de la dérive conservatrice française. Il n’est pas besoin d’être un grand clerc pour comprendre que les partis LR et LaREM sont à peu près d’accord sur 80% de leurs programmes respectifs (« programme » est peut-être un bien grand mot s’agissant d’une liste de slogans un peu hétéroclite). Ce type d’alliance entre des gens qui sont d’accord sur le fond et arrivent à s’entendre sur des noms susceptibles de les représenter semble logique, profitable à tous et susceptible de servir l’intérêt général d’une France qui est majoritairement à droite. Mais les égos sont souvent plus forts que la raison. Le résultat électoral de cette élection sera intéressant à suivre.
Dimanche après-midi, les communiqués des uns et des autres fusaient sur les réseaux dits « sociaux » s’accusant respectivement de cuisine électorale et de privilégier leurs intérêts personnels, et le citoyen qui s’était réveillé plein d’entrain et d’optimisme se couche ce soir en ressassant que la droite française est décidemment la plus bête du monde !