Un nom un peu long pour un petit musée très intéressant sur la libération de Paris en août 1944. Complètement rénové, il a été déménagé en 2019 de la gare Montparnasse à Denfert-Rochereau à l’occasion du 75ème anniversaire de la libération de Paris, dans le bâtiment même dont le sous-sol avait été transformé en quartier général du commandement de la résistance parisienne lors des combats d’août 1944 autour de l’entrée de la 2ème division blindée commandée par Leclerc dans la capitale.
Le musée est aussi consacré à Jean Moulin et au général Leclerc dont les vies sont retracées avec de nombreux documents d’époque. Le premier était déjà mort dans les prisons de la Gestapo à la Libération de Paris dont le second a été un acteur important. On découvre leurs parcours entremêlés avec les heures décisives des combats de Paris en 1944. Des vidéos connues, le célèbre discours de de Gaulle à l’Hôtel de Ville « … mais Paris libéré… », le voyage de Pétain en mars 1944 venu dans la capitale pour compatir avec les victimes des bombardements aériens alliés, la reddition des nazis le 25 août, les derniers bombardements allemands du 26…
En descendant 100 marches on se retrouve dans les caves qui avaient été aménagées pour être un abri de défense passive et accueillir les personnels de l’administration parisienne qui travaillaient dans le bâtiment du rez-de-chaussée donnant sur la place Denfert-Rochereau. Cet abri est devenu le quartier général de colonel Rol-Tanguy, chef (communiste) des Forces françaises de l’intérieur (FFI) de la région parisienne qui participèrent à l’insurrection de Paris durant ces heures décisives d’août 1944. Le visiteur se promène avec un casque de réalité virtuelle sur la tête en suivant le soldat Jean qui le fait pénétrer dans les salles reconstituées numériquement avec les personnages animés qui les occupaient : le standard téléphonique, les bureaux du colonel Rol et celui de Madame qui lui servait d’assistante…
Un beau musés dédié aux grandes heures des combats pour la Liberté animées par des grands hommes et des anonymes. Quelle époque !