Les Français râleurs se distinguent ce dimanche où plusieurs milliers de personnes ont défilé dans le pays pour exprimer leur refus de se faire vacciner contre le coronavirus actuel tout en exigeant de pouvoir bénéficier des mêmes accès aux lieux publics que leurs concitoyens qui ont reçu ce vaccin. Il est question que le personnel médical soit obligé de se faire vacciner dans un projet de loi en cours de discussion, sous peine de licenciement. Par ailleurs, un « passe sanitaire » serait mis en œuvre pour accéder à certains lieux publics attestant soit de la vaccination, soit d’un test négatif pour entrer dans ces lieux. Du coup, dans les 24h qui ont suivi l’annonce de ces mesures le 12 juillet, ce sont deux à trois millions de citoyens qui se sont précipités pour prendre un rendez-vous vaccinal.
Les opposants au vaccin appartenant au corps médical défilent sur les plateaux médiatiques pour expliquer qu’ils préfèrent changer de métier plutôt que d’accepter de se faire vacciner pour continuer à exercer dans le secteur médical. C’est un chantage relativement classique entre employés et employeurs. Le futur gagnant n’est pas facile à désigner d’avance. Cela dépendra de la capacité du personnel contestataire à accéder à d’autres métiers et celle des employeurs d’établissement de santé à recruter rapidement du personnel soignant pour remplacer d’éventuels départs. Malgré le surcroit d’activité de ce personnel dû à la crise sanitaire il semble que les candidatures aux écoles d’infirmières soient largement supérieures à l’offre actuelle. Si une partie des opposants aux vaccins appartenant au corps médical décidaient de la quitter, ils devraient être remplaçables.
Tous les opposants au principe du vaccin comme à celui du « passe sanitaire » ont défilé aujourd’hui dans les rues de France pour appeler à lutter contre la « dictature sanitaire ». Certains, avec une grande subtilité, se sont référés à l’étoile jaune que portaient les juifs en France pendant l’occupation allemande… Des centres de vaccination ont été vandalisés ou incendiés.
Les Français râlent et contestent comme à leur habitude. Lorsque les vaccins n’étaient pas encore disponibles pour tous ils criaient à la « pénurie » et à « l’incompétence des gouvernants incapables de protéger la population ». Maintenant que les approvisionnements sont suffisants, ils ne veulent plus du vaccin. Peut-être faudrait-il recréer la pénurie pour convaincre tout le monde ?
En fait, comme souvent dans notre beau pays, une minorité agissante et excessive tient le haut du pavé, occupe les plateaux télévisés et emporte le soutien de politiciens à la dérive qui espèrent retrouver les suffrages d’électeurs. Tout ceci devrait passer avec le temps et une majorité de Français vont finalement être vaccinés. L’avenir dira si cela sera suffisant ou pas pour contenir une épidémie pour l’instant non maîtrisée… et les citoyens continueront à critiquer leurs gouvernants quoi qu’il se passe et à ne pas se rendre dans leurs bureaux de vote lorsqu’on leur propose de s’exprimer. Ainsi va la vie dans l’hexagone.