Sandrine Rousseau se révèle : candidate à la candidature écologique aux élections présidentielle de 2022, elle assène un discours « woke » dans lequel elle développe les thèmes classiques de « l’intersectionnalité » qui veut que les minorités de couleurs désormais qualifiées de « racialisées », les minorités sexuelles « LGBTQIA+ » et les minorités féministes sont martyrisées depuis des siècles par une majorité « blanche » hétérosexuelle dont les lointains ancêtres ont colonisé les zones d’origine des « racialisés » et transformé en esclaves les populations qui y séjournaient.
Mme. Rousseau a expliqué à la télévision lors d’une joute avec son collègue écologiste Jadot que son compagnon était « déconstruit » et qu’elle s’en portait très bien. Si l’on comprend bien, le « déconstruit » est celui qui accepte de se remettre en cause et de reconnaître sa responsabilité dans le sort des minorités précitées.
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Tout ce gloubi-boulga idéologique, plus ou moins inspiré par la philosophie française post soixante-huitarde développée par Derrida, Foucault et autres, est servi sur les chaînes d’information et dans des messages Twitter en 280 caractères. On ne sait pas bien si le spectateur moyen y comprend grand-chose mais on s’aperçoit dans les conversations de Café du Commerce que le sujet devient générationnel : les jeunes endossent assez facilement le discours victimaire de ces minorités quand les seniors sont quand même étonnés du succès rencontré par ces idées. Sans doute la jeunesse d’aujourd’hui estime qu’elle n’est pas responsable des tourments infligés aux minorités et qu’elle peut donc être solidaire de ceux qui en ont souffert ? Elle fait preuve d’optimisme car pas plus que les sexa n’ont participé à l’esclavagisme ni à la colonisation, les descendants de ceux qui ont subi ces fléaux leur demandent de rendre des comptes, y compris financiers, et ils continueront à le demander aux générations qui suivent. L’avenir dira si ce courant idéologique imprime sur la majorité de la population française ou s’il passe comme l’eau coule sur les plumes d’un canard.
En attendant, la bonne nouvelle est que Mme. Rousseau dont le compagnon est « déconstruit » a précisé qu’elle s’en porte très bien !
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