Avez-vous déjà regardé un match de rugby à la télévision ou, mieux, dans un stade ? Il n’est pas besoin d’être diplômé de l’école de médecine pour comprendre assez rapidement qu’il s’agit d’un « sport » de brutes (avinées). Il suffit de regarder le gabarit des joueurs, l’épaisseur de leurs cuisses ou de leurs épaules, la violence des chocs qu’ils s’infligent en percutant leurs adversaires de plein fouet et à grande vitesse, pour comprendre assez rapidement que les risques pris par ces nouveaux gladiateurs pour leur santé sont élevés.
Certains décès de joueurs ont été attribués à des chocs survenus au cours de matchs, d’autres sont atteints de maladies neurologiques plus ou moins graves sans doute également provoquées par la violence de ces jeux du cirque. Actuellement, un ancien joueur néo-zélandais, connu pour avoir joué dans des clubs français et souffrant de démence précoce, vient de rejoindre une action intentée par 150 joueurs contre les instances nationales et internationales du rugby. La World rugby s’enorgueillit sur son site web du développement de son sport tout en précisant :
Le tout souligné par une priorité indéfectible pour la santé des joueurs.
Plan stratégique | World Rugby
On se demande si tout cela est bien sérieux. Le mieux pour la santé est d’arrêter de jouer au rugby et d’opter pour une activité plus douce et moins dangereuse. Se retourner contre ses fédérations relève de l’irresponsabilité individuelle propre à notre époque. C’est en tout cas une possibilité de recevoir des compensations financières. Après tout, le cow-boy Marlboro a bien réussi à faire condamner l’industrie du tabac pour son addiction mais cela ne l’a pas empêché de mourir d’un cancer du poumon.
Non, définitivement, le meilleur pour la santé c’est de traverser dans les passages cloutés, ne pas fumer, jouer à la pétanque plutôt qu’au rugby et ne pas faire de surf à la Réunion où les requins dévorent les surfeurs. A tout le moins lorsque l’on décide quand même de jouer au rugby on pourrait imaginer que les impétrants assument les effets de leur choix au lieu de se retourner contre leurs instances sportives financées en France en partie par de l’argent public pris dans la poche des contribuables.
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