Enregistré au stade de Wembley à Londres en 2006, la vidéo du show de Madonna fait plaisir à revoir. La tournée suit la sortie de l’excellent album Confessions on a Dance Floor en 2005. L’artiste américaine est dans une forme resplendissante, entourée d’une troupe de danseurs et danseuses, un quart ballet, trois-quarts hip-hop. Tout ce petit monde produit un show brillant et un peu tape-à-l’œil. Les musiciens sont plutôt en arrière-scène pour laisser le devant à la mise en scène orientée domination, sado-masochisme et provocations religieuses, sexuelles et politiques.
Les tableaux scéniques se succèdent dans un déluge d’écrans gigantesques, de cages barreaudées où les danseurs-bellâtres se jettent dans des performances physiques éblouissantes et de références sulfureuses comme sur Live to Tell où la Madone chante crucifiée sur une gigantesque croix en diamants, la tête sertie d’une couronne d’épines, sur fond d’images d’enfants africains censées contester les positions de l’Eglise sur la lutte contre le SIDA en Afrique. Le Vatican appréciera…
Derrière tout ce fatras de technologie scénique, de costumes et de muscles, il y a surtout Madonna la musicienne et la chanteuse qu’il ne faut pas oublier. Que l’on apprécie ou pas ses performances physiques ou le côté un peu simpliste des messages dont elle se fait le chantre, elle reste tout simplement une artiste innovante et exceptionnelle.