« Murina » de Antoneta Alamat Kusijanovic

Un village croate perdu au bord de la mer Adriatique dans un décor de rêve, un chef de famille, ancien marin, nerveux et patriarcal, une femme soumise ancienne Miss Croatie et une fille jeune adulte Julija qui rêve d’ailleurs et se voit mal suivre la voie de sa mère dans ce pays qui n’est pas vraiment ouvert à la libération de la femme. Père et fille plongent ensemble pour chasser les murènes.

Mais arrive un ami croate qui s’est enrichi et vit aux Etats-Unis. On apprend qu’il fut l’ancien patron du père, l’ancien amoureux de la femme. Julija n’est pas insensible à son charme et voit en lui la possibilité d’échapper à son enfermement familial fait d’autorité, de violence, de jalousie, de frustrations, et sans perspectives autres que la reproduction d’un système d’un autre âge. Même sous le ciel bleu il est des quotidiens qui ne soulèvent pas l’enthousiasme et la sérénité.

Pas sûr que le scenario aurait été aussi réussi si la mer était moins bleue et les mensurations de Julija moins attrayantes.