Musée Van Gogh d’Amsterdam

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Le parcours du peintre néerlandais (1853-1890), de la naissance à la folie, qui se termine par son suicide, est exposé dans le beau musée d’Amsterdam qui porte le nom de l’artiste. Il y est expliqué le travail acharné que Vincent a produit pour atteindre le sommet de son art et l’influence qu’il aura sur la peinture du XXème siècle. Sa technique de l’association des couleurs, son style en touches de peinture (le pointillisme), ses dessins, ses séries, ses autoportraits, ses évolutions, ses innombrables correspondances (beaucoup avec son frère Theo) sur son travail sont précisément relatés

On y revient sur son talent et ses comportements. Le séjour de Gauguin à Arles en 1988 au terme duquel Vincent se découpe une oreille avant d’être interné ; il continue à peindre à l’hôpital où il retournera plusieurs fois, dont certaines, volontairement. La théorie psychanalytique établit une attirance homosexuelle de Van Gogh pour Gauguin qui, devant l’impossibilité de se réaliser, aurait abouti à cette mutilation pour offrir une partie de lui à celui qu’il aimait… Qui sait ?

Son frère Theo le ramène ensuite à Auvers-sur-Oise en 1989 où il reçoit un coup de revolver dans l’épaule dont il mourra en quelques jours. A priori un suicide mais d’autres rumeurs courent sur un accident ou un homicide de deux enfants qui tiraient aux pigeons dans le coin. Théo qui était atteint de la syphilis meurt quelques mois plus tard. Juste avant la mort de Vincent il venait d’avoir un enfant qu’il avait appelé… Vincent. La psychanalyse élabore encore une théorie sur ce suicide, meurtre symbolique de l’enfant de Théo. Les deux frères sont enterrés côte-à-côte dans le cimetière d’Auvers

L’audioguide du musée répète à plusieurs reprises que le talent de Vincent n’est pas le produit de sa folie mais plutôt le fruit d’un travail acharné et de son génie, comme si les Pays-Bas, très fiers de leur artiste national ne voulaient pas que sa réputation planétaire soit entachée par l’hypothèse de la folie. Il n’est probablement pas évident de séparer l’âme du pinceau, mais qu’importe, l’œuvre est devant nous !

Évidemment cet important musée n’a pas eu les moyens de racheter toutes les toiles de Van Gogh dispersées à travers la planète mais en présente suffisamment, agrémentées de nombreux dessins, pour remplir les trois étages consacrés au peintre et édifier les visiteurs.

https://www.vangoghmuseum.nl/en