Campillo a réalisé en 2017 le film-choc : 120 Battements par minute, sur le combat mené par l’association Act-up pour la reconnaissance de la maladie du Sida et l’accélération de la recherche en vue de traitements efficaces. Avec LÎle rouge il présente un film plus intimiste sur les années 1970 dans une base militaire française à Madagascar dix années après l’indépendance de l’île, ex-colonie française.
La petite communauté militaire française mêle des acteurs de la période coloniale française : pieds noirs, anciens des guerres d’Indochine ou d’Algérie, ils ont tourné dans les différentes bases militaires que la Paris a conservé sur les territoires décolonisés. Ils ne sont pas foncièrement mauvais mais n’ont pas encore complètement tourné la page d’une puissance française passée. Ceux qui ont connu l’expatriation en Afrique reconnaîtront dans ce film les petites choses qui émaillèrent leur vie protégée sous les tropiques : les boys, les amours à la dérive, les coups d’Etat locaux et les uniformes français ! Un film dispensable mais agréable.