Dans un train Paris-Brest, un jeune en jogging blanc et baskets de la même couleur (il ne porte pas de casquette) écoute son smartphone avec le son ouvert, certes à un niveau faible, mais suffisant pour que ses voisins autour de lui entendent. Et lorsqu’il lui est demandé aimablement de porter ses écouteurs ou de couper le son, il s’exécute en s’excusant mais comme il utilise en parallèle son application WhatsApp, chaque fois qu’il envoie un message on entend un léger « ploc » suivi d’un « plic » lorsqu’il reçoit la réponse. Les messages ne faisant pas plus de 3 ou 4 mots, les plic et les ploc prolifèrent.
Deux rangs derrière, une dame sexagénaire, après avoir téléphoné bruyamment, déplie son pic-nic et laisse ses déchets sur sa tablette en partant.
Le train est plein et transporte son habituel pourcentage de gens mal-élevés qui ne se sentent même pas coupables de leurs légères incivilités. Ce n’est plus une question d’âge, juste un affaissement des principes, la confirmation d’une certaine décadence.