Les films asiatiques sont généralement plutôt tournés vers la méditation que vers l’action, celui-ci du japonais Ryûsuke Hamaguchi est un modèle du genre. Dans un petit bourg à quelques heures de voiture de Tokyo, au milieu des bois, nous suivons l’histoire d’un père et sa fille, amoureux de la nature, confrontés au projet d’installation d’un camping de luxe pour bobos tokyoïtes, potentiellement ravageur pour la nature environnante. C’est un sujet classique transposé au pays du soleil levant, celui de l’incompréhension entre les urbains et ruraux, entre consommateurs et défenseurs de la vie sauvage. Le tout est filmé avec lenteur, à la limite de l’ennui, mais le miracle du cinéma asiatique fait que l’on évite généralement de sombrer dans ce dernier. On n’est pas sûr d’avoir tout compris de la fin, sinon qu’elle n’est pas heureuse.