Le palais de la Porte Doré qui héberge le musée de l’histoire de l’immigration retrace aujourd’hui l’histoire des jeux olympiques d’été modernes, depuis leur relance en Grèce en 1896 jusqu’à leur organisation à Paris en ce mois de juillet 2024. Les nombreuses photos et vidéos sont agrémentées d’explications sur le contexte politique qui prévalait pour chacune de ces olympiades. On traverse ainsi les évènements politiques qui ont marqué ces 130 années : le statut de la représentation de l’Allemagne divisée, les jeux de 1956 à Melbourne, 10 jours après l’invasion de la Hongrie par les chars soviétiques, qui donnèrent lieu à des bagarres entre les sportifs soviétiques et hongrois (dont un certain nombre demandèrent l’asile politique en Australie), l’arrivée d’équipes nationales envoyées par les nouveaux pays décolonisés dans les années 1960, la lutte olympique contre l’apartheid en Afrique du sud, les JO de 1968 et la célèbre protestation des sprinters américains en faveur des droits civiques, celle, plus discrète, d’une sportive tchécoslovaque protestant contre le « printemps de Prague » (l’invasion soviétique, encore, de la Tchécoslovaquie), les attentats propalestiniens qui endeuillèrent les jeux de Munich en 1972, les boycotts respectifs des Etats-Unis et de l’Union soviétique aux olympiades de Moscou par les occidentaux (après l’invasion de l’Afghanistan par les troupes de Moscou) puis de Los Angeles par les pays communistes en représailles, mais aussi par crainte des potentielles défections de sportifs soviétiques, les tentatives d’organisations de jeux parallèles, pour les homosexuels en 1982, pour les « travailleurs » en 1933, la faillite de la Grèce initiée par les dépenses colossales lancées pour les olympiades de 2004… Mais aussi les JO annulés durant les périodes de conflits mondiaux.
Un très intéressant parcours au cœur de l’histoire agitée du XXe siècle vue sous le prisme du sport, qui marque, là aussi, la puissance des Etats-Unis d’Amérique qui ont multiplié les records de médailles accumulées.