Fraude et mauvaise éducation à l’assemblé nationale

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L’assemblée nationale a été renouvelée le 7 juillet dernier suite à la décision présidentielle de sa dissolution. Elle est devenue ce que les électeurs français en ont décidé : trois blocs opposés, un de droite radicale, un de gauche propalestinienne et un du centre, aucun n’emportant une majorité absolue et chacun contrôlant les deux autres. Dans un pays normalement géré une telle configuration pousse à la nécessité de s’entendre sur un programme de gouvernement a minima. En France où l’hystérie et la démagogie sont érigées en mode de fonctionnement, cette nouvelle assemblée est annonciatrice de blocages et d’invectives.

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Les choses ont d’ailleurs commencé à l’occasion de l’élection du bureau de l’assemblée. Si la présidente sortante, issue de la majorité présidentielle a été renouvelée, la désignation des autres membres de cet organisme a donné lieu à un spectacle peu ragoutant. Traditionnellement, dans l’attente de la composition du nouveau bureau, ce sont les plus jeunes députés élus qui tiennent lieu de membres par interim du bureau. Le plus jeune étant un député du Rassemblement National (RN, droite radicale), c’est lui qui se tenait devant l’urne où les députés déposaient leur vote « à bulletin secret » pour s’assurer de la régularité du scrutin. A 576 reprises (il y a 577 députés) il a tendu la main au votant qui venait de déposer son bulletin dans l’urne et les élus du parti La France Insoumise (LFI, gauche propalestinienne) ont refusé de la serrer, sauf quelques rares exceptions comme Clémentine Autain, du fait de son appartenance politique.

Plus inquiétant, une possible fraude a eu lieu pour l’élection des vice-présidents et dix bulletins en trop ont été trouvés dans l’urne. Il semble qu’une ou deux enveloppes en trop pourraient s’expliquer par un mauvais hasard, mais dix d’un coup cela ressemble à s’y méprendre à un acte malveillant. Une enquête est en cours et on ignore pour le moment qui a pu se rendre coupable de ce délit qui ramène l’assemblée nationale à un vulgaire bureau de vote corse où l’on fait voter les morts. C’est a priori une première historique au parlement.

Il n’y a pas forcément de lien entre les députés mal élevés et les députés délinquants mais l’assemblée nationale française est en train de s’abaisser au niveau d’une cour de maternelle. Peut-être arrivera-t-on à identifier un jour les députés délinquants. Il serait bon que leurs noms soient rendus publics pour l’édification des électeurs.

Les présidents des groupes parlementaires ne s’étant pas entendus sur la composition du bureau, celle-ci a été mise au vote. Les partis se sont alors mis d’accord en coulisse pour se soutenir, ou pas, portant parfois leur choix sur des candidats improbables. Le résultat est un bureau majoritairement tenu par la gauche radicale et d’où le RN, premier parti issue de l’élection du 7 juillet, est absent.

Toute cette agitation n’est finalement que de peu d’importance limitée car ce n’est pas le bureau de l’assemblée nationale qui vote les lois, il se contente d’organiser les travaux. Il a une capacité de nuisance mais de pouvoir législatif.