« Ribera – Ténèbres et lumière » au Petit-Palais

Le peintre espagnole Jusepe de Ribera (1591-1652) est exposé au Petit-Palais. Il a vécu presque tout sa vie en Italie où il est mort à Naples. Inspiré par son confrère italien Le Caravage (1571-1610) les atmosphères de ses tableaux sont toujours des plus sombres de part la lumière mais aussi de ce qu’il représente.

L’exposition débute sur une série de portraits de gens du peuple peints avec une exceptionnelle précision sur leurs accoutrements, leurs gestes et, surtout, leurs visages dont la moindre ride est rendue avec une stupéfiante réalité, jusqu’à l’aspect parcheminé de la peau des vieillards. On se croirait devant des photographies.

S’en suivent des scènes bibliques, Ribera fut inspiré par les plus macabres d’entre elles : les martyrs de Saint-André, de Saint-Sébastien, de Jésus. Le peintre s’attache à rendre la souffrance des suppliciés et le déchirement des chairs. Le dépeçage de Saint-Barthélemy est particulièrement repoussant et donne presque la nausée. Mais ces scènes ont manifestement fasciné l’artiste.

On lui attribue la paternité du mouvement « Ténébrisme » qui détaille la violence et la brutalité de la réalité.