L’exposition se déroule à la Bourse de commerce – Collection Pinault, on s’attend donc à de l’art contemporain, voire très contemporain. Il s’agit de la « représentation des corps » (le visiteur constate assez vite qu’on parle de essentiellement de corps « racisés ») dans l’art. Dessins, sculptures, peintures, vidéos, toutes ces œuvres créées par des artistes de différents pays mais qui font surtout référence à la culture américaine, tel le film présenté à l’entrée sous la rotonde, une pêle-mêle d’extraits de journaux télévisés où se succèdent sur un mode flash des images de bavures policières, manifestations contre la guerre du Vietnam, entrecoupées d’apparitions saccadées de héros locaux, de Miles Davis à Barak Obama, en passant par Jimi Hendrix et Martin Luther-King. Le ton est donné.
La suite des représentations de corps est plus confuse et diverse. L’imagination des regardeurs permet à chacun d’interpréter le but des artistes. Parfois on reste dans l’expectative, ce qui est un objectif comme un autre…
Le grand hall central sous la verrière, est toujours cerné d’un mur en béton nu épousant la forme ronde du hall et pouvant lui aussi provoquer l’expectative du visiteur. Heureusement on visite le bâtiment aujourd’hui avec une spécialiste qui nous vante un « miracle architectural d’occupation de l’espace », le côté extérieur du mur permettant, via un escalier qui y est fixé en une sorte de colimaçon géant, d’accéder aux différentes salles d’exposition situées dans le bâtiment rectangulaire qui cerne cette rondeur. Un peu de stabilité dans l’infini du cercle !
Commentaires
Une réponse à “« Corps et âmes » à la collection Pinault”
Sans oublier le nom de l auteur du mur-promenade = l’architecte Tadao Ando, et un petit bijou dans un passage = une vidéo sur le travail de la chorégraphe Ana Halprin, Ceremony of Us.