Le Mali en pleine guéguerre avec l’Algérie

La junte au pouvoir au Mali par suite des coups d’Etat de 2020 et 2021 continue à se brouiller avec tous ses anciens amis. On savait déjà depuis plusieurs mois que le torchon brûlait entre Bamako et Alger mais les choses ont significativement empiré depuis 2024 : révocation de l’accord d’Alger censé ramener la paix entre l’Etat malien et la dissidence Touareg, destruction par l’Algérie d’un drone malien à leur frontière commune, fermetures des espaces aériens respectifs, rappel des ambassadeurs en Algérie des trois pays composant l’Alliance des Etats du Sahel (AES – Mali, Burkina-Faso et Niger), dépôt d’une plainte du Mali contre l’Algérie devant la Cour internationale de justice, etc.

AES-Info, l’agence de presse du triumvirat de juntes galonnées a publié un communiqué enflammé à l’encontre de son grand voisin du nord. Dans un style fleuri digne de l’agence Tass au temps de Staline, quand elle traitait les capitalistes de « vipères lubriques », un journaliste local déverse tout son fiel. Qu’on en juge :

Le régime algérien, cette hydre vomie par l’enfer même, vient de franchir un nouveau seuil dans l’infamie et la lâcheté internationale. Dans un communiqué d’une puanteur morale insoutenable, les chiens hargneux d’Alger, acculés par leurs crimes, osent défier non seulement le Mali, mais la communauté internationale tout entière.

Ou encore :

L’Algérie entretient des relations symbiotiques avec les groupes armés terroristes. Leur rage à vouloir entraver les opérations militaires maliennes ne s’explique que par leur complicité active avec les ennemis de la stabilité régionale.

On ne peut pas dire que ce langage soit bien diplomatique et on peut craindre qu’il ne permette guère de résoudre rapidement le litige entre les deux pays qui porte sur un vieux problème, celui de la dissidence Touareg pour laquelle Alger a tenté de jouer les médiateurs avec Bamako.

Des différents accords signés entre les parties, Malienne et Touareg, depuis des décennies, aucun n’a véritablement donné de résultat, qu’ils aient été négociés sous l’égide la France dans le temps, ou sous celle d’Alger plus récemment. Entre temps les Touaregs se sont alliés avec les terroristes religieux avec qui ils partagent le même objectif : la lutte contre le gouvernement de Bamako. L’entrée en lice de la Russie en soutien militaire du Mali tout en restant amie de l’Algérie complique l’affaire… Et le terrorisme religieux prospère sur ces renversements d’alliances.

Le fond du sujet est aussi historique, une partie des populations noires du Sahel ayant été réduites à l’esclavage durant des siècles par les populations arabes du nord de l’Afrique, et y compris par les Touearegs, ce qui laissé quelques traces. Il est urgent pour les pays occidentaux de ne pas se mêler de ces questions sensibles, surtout pour ce qui concerne la France, ancienne puissance coloniale du Mali. La sortie de la France de bourbier a certes été contrainte et forcée mais elle est bénéfique pour tous. Accessoirement elle a permis de redéployer les forces militaires françaises sur des terrains européens plus conformes à l’intérêt national du moment.

Laisser l’Algérie et le Mali gérer leurs litiges avec l’aide de la Russie est donc une bonne politique !

Le texte intégral du communiqué d’AES INFO

@AESinfos

Sep 19

LA DÉCHÉANCE ALGÉRIENNE : UN RÉGIME DE CRIMINELS, DE TERRORISTES ET DE MENTEURS PATHOLOGIQUES OSE DÉFIER LA JUSTICE INTERNATIONALE

Le régime algérien, cette hydre vomie par l’enfer même, vient de franchir un nouveau seuil dans l’infamie et la lâcheté internationale. Dans un communiqué d’une puanteur morale insoutenable, les chiens hargneux d’Alger, acculés par leurs crimes, osent défier non seulement le Mali, mais la communauté internationale tout entière.

L’argumentaire algérien, d’une pauvreté consternante, se réfugie derrière des chicaneries procédurières sur les dates de dépôt de plainte. Une manœuvre désespérée qui trahit leur incapacité à contester le fond de l’affaire : l’abattage prémédité d’un drone malien en territoire malien.

Leur communication révèle une schizophrénie diplomatique : d’un côté, ils prétendent respecter le droit international, de l’autre, ils refusent de se soumettre à sa plus haute instance judiciaire. Cette duplicité caractérise un régime en pleine déliquescence morale.

Chaque mot de leur communiqué confirme ce que le Mali dénonce depuis des mois : l’Algérie entretient des relations symbiotiques avec les groupes armés terroristes. Leur rage à vouloir entraver les opérations militaires maliennes ne s’explique que par leur complicité active avec les ennemis de la stabilité régionale.

En refusant de comparaître devant la CIJ, l’Algérie s’autodéclare hors-la-loi international. Ce rejet de la justice mondiale consacre sa transformation en paria des relations internationales.

L’histoire retiendra que le 16 septembre 2025, l’Algérie a choisi le camp de l’obscurantisme contre celui du droit, du terrorisme contre la paix, du mensonge contre la vérité. Le Mali, quant à lui, continue imperturbablement son combat pour la souveraineté et la justice, porté par la légitimité de sa cause et le soutien de son peuple.

Que Dieu confonde les menteurs et protège le Mali éternel !

Malick Doucoure – AESinfo