Dassault s’envole

Serge Dassault, cumulard invétéré de 89 ans, actionnaire-président du groupe de presse publiant Le Figaro, actionnaire-président du groupe d’armement portant son nom, sénateur de la République, plus quelques autres fonctions publiques et privées, explique un peu penaud à la tribune d’un sénat complètement déserté, les conditions de sa garde à vue. Compte tenu de son âge avancé, il avait tout de même été autorisé à retourner dormir chez lui, mais le choc semble avoir été grand.

Dassault le cumulard justifie son intervention par le fait d’édifier ses collègues sur la réalité de la garde à vue, situation qu’ils connaissent assez mal on peut le comprendre. L’air ébahi mais narquois avec lequel il narre ses mésaventures personnelles à la tribune nationale (mais désertée par ses chers collègues) est assez désarmant. Il fait une nouvelle fois que c’est toujours avec étonnement que les puissants découvrent la condition humaine.

Sur le fond le cumulard est soupçonné d’avoir acheté des voix à Corbeille-Essone. Bon, Dassault ne nie pas avoir déversé des sommes significatives sur les électeurs, mais uniquement « pour aider ». Cette générosité s’est quand même terminée à coup de flingues dans les rues de la ville, car attisant quelques envies… Allez-donc faire la différence entre générosité et corruption, ce n’est pas facile. Il est sûr qu’il vaut sans doute mieux avoir un maire riche et généreux que pauvre et malade.