L’assemblée corse se prononce pour une réforme constitutionnelle pour accroître encore le statut spécifique de l’ile. Elle a raison, il convient d’assimiler la Corse à la Nouvelle Calédonie (Titre XIII de la constitution) et accompagner calmement ces deux iles vers leur indépendance.
Déjà, il a quelque semaines, cette même assemblée corse avait souhaité qu’un droit de préférence soit accordé aux corses d’origine pour le droit de propriété. C’était une bonne idée pour peu qu’elle soit associée, en miroir, à une disposition équivalente marquant un droit de préférence aux non corses d’origine pour la propriété foncière sur le reste du territoire de la République.
Et encore auparavant, l’assemblée nationale avait voté la prolongation du statut d’exonération de droits de succession des biens immobiliers en Corse (existant depuis 1801) mais cette disposition avait été rejetée par le conseil constitutionnel, comme l’avait également été, il y a plusieurs années, la mention de peuple corse dans la constitution.
Il y a donc une relative unanimité dans la classe politique et les élus sur le fait de sortir cette ile du statut standard des départements républicains puisque même les députés de la République votent à la majorité la poursuite d’exonérations fiscales difficilement justifiables en ces temps de disette budgétaire. Allons jusqu’au bout et déléguons plus de pouvoirs, et de responsabilités, à la Corse, comme cela est fait aux territoires d’outre-mer dans le Pacifique. Et s’il faut constitutionnaliser ces transferts, faisons le de façon transparente face à la Nation.