Le Venezuela et, dans une moindre mesure, le Nicaragua sont en cours d’effondrement, menés l’un et l’autre dans le gouffre par deux clowns obstinés d’inspiration marxiste.
Le cas du Venezuela est particulièrement navrant, d’une part car le pays est assis sur une richesse pétrolière très significative et, d’autre part, ce grand pays continue à être gouverné sur des idées d’un autre âge : l’anti-impérialisme américain et le Capital de Marx, le tout maintenu par une hiérarchie militaire et policière solide. Depuis quelques mois l’inflation se compte en milliers de %, la devise locale n’a quasiment plus de valeur, les réserves pétrolières sont sous exploitées par manque d’investissements, la population fuit dans les pays avoisinants et la répression de la contestation est énergique. C’est un véritable modèle de la direction à suivre pour atteindre la faillite économique et humaine d’une nation entière. Il reste à espérer que le régime s’effondre de lui-même sans trop de violence et que le pays soit repris en mains par des dirigeants réalistes. En tout état de cause, il y en aura pour plusieurs générations pour redresser cette économie dans l’hypothèse optimiste où le top-départ serait donné rapidement. C’est loin d’être le cas pour le moment et les responsables du pays continuent à diffuser un discours surréaliste digne des plus beaux moments de l’URSS ou de Cuba, en regardant le pays se dissoudre sous leurs yeux.
Le Nicaragua fut dirigé pendant des décennies par des dictateurs soutenus par l’Eglise et les Etats-Unis, anticommunistes et dignes des romans de Garcia-Marquez. Ils moururent généralement de morts violentes jusqu’à ce qu’un pouvoir révolutionnaire s’installe aux commandes en 1979 sous la férule communiste de Daniel Ortega à la tête du parti sandiniste, mettant fin à la dynastie Somoza. Le régime est soutenu par l’intelligentsia bobo européenne. Le groupe britannique The Clash sort à cette occasion en 1980 un légendaire triple album intitulé Sandinista !
Après un intermède de libéralisation du régime qui organise des élections qui voient gagner des candidats libéraux, Ortega est revenu au pouvoir en 2006, adoptant la nouvelle orientation initiée par ses prédécesseurs. Il fait nommer sa femme comme vice-présidente et gère depuis ses petites affaires en famille. Des mouvements contestataires se développent dans le pays depuis quelques mois qu’Ortega réprime dans la violence. A la différence de ses collègues vénézuéliens le garçon a tourné sa veste idéologique sans trop de difficultés mais fait tout pour rester au pouvoir, telle une bernique collée à son rocher.
Au Venezuela comme au Nicaragua, une caste de dirigeants de rencontre préfère dévaster leurs pays plutôt que de renoncer à leurs idéologies ou leurs ambitions. Ils rendront les armes un jour ou l’autre car ils ont déjà échoué.