Sortie : 1903
Claudine a quitté son mari qui la trompait avec Rézi, également amante de… Claudine, mais c’est maintenant via le journal d’Annie que nous continuerons à suivre ses exploits en même temps que les aventures de la rédactrice.
Annie se morfond avec un mari voyageur qu’elle n’aime pas. Ecrasée par le sens du devoir et de la bienséance elle supporte, apparemment avec fatalité, le sort qui lui est fait. A l’occasion d’un déplacement au festival de Bayreuth avec sa belle sœur, elle rencontre Claudine rabibochée avec Renaud et tenant sa chatte Fanchette en laisse dans les jardins de l’hôtel. Ensemble elles échangent sur leurs conceptions de l’amour, pérorent avec humour sur leur environnement et les entractes de Parsifal où se retrouvent toutes les pipelettes de la bonne société.
Ensemble elles jouent avec prudence au jeu de la séduction et lorsque qu’Annie découvre que son mari, qui est en train de revenir d’un long voyage en Argentine, l’a trompée elle décide de le quitter après avoir pris conseils avec une Claudine mi-amoureuse mi-maternelle.
Quel plaisir de dévorer ces romans où derrière le style d’apparence léger et primesautier de Colette se cache un sens de l’analyse des sentiments humains redoutable et perspicace, nappé d’un humour aimable sur la comédie humaine où évoluent ses personnages.