Des banques américaines parmi les plus grosses de la planète acceptent de verser des pénalités qui se chiffrent en milliards de dollars pour mettre fin aux poursuites engagées contre leurs agissements dans l’après-crise des subprimes. Elles avaient saisi à tour de bras les biens immobiliers de leurs emprunteurs impécunieux en dehors de tout processus légal. Ces fonds doivent être utilisés pour indemniser les anciens propriétaires-emprunteurs spoliés par ces méthodes de flibustiers des Caraïbes. On a beau être aux Etats-Unis d’Amérique, la Mecque du capitalisme débridé, il y a quand même quelques limites à ne pas dépasser. Il eut été pas mal de s’en apercevoir avant les saisies, mais mieux vaut tard que jamais.
De plus, Banque of America a elle été condamnée à indemniser à hauteur de 10,35 milliards de dollars l’organisme public américain (eh oui, il y a des organismes publics aux USA) de crédit hypothécaire pour lui avoir fourgué pendant des années des titres de dette en en cachant sciemment le risque attaché.
On continue aujourd’hui encore, quatre ans après l’explosion de la plus grave crise financière de tous les temps, de mettre à jour les méthodes des forbans de la finance qui dépassent tout ce qu’un homme raisonnable pouvait imaginer en termes de roueries, de malhonnêteté et de rapacité. Et on n’a sans doute pas fini…