Le retour des enfants des terroristes religieux français

Comme annoncé, la France rapatrie au compte-goutte certains enfants mineurs de terroristes français partis participer à aux guerres religieuses du Proche et Moyen-Orient. Ces gamins, parfois orphelins, de nationalité française (même si pour ceux nés sur les champs de combat on peut imaginer qu’ils n’aient pas été déclarés au consulat de France…), sont exfiltrés de camps de prisonniers tenus par des forces kurdes en Syrie. Une dizaine sont arrivés ces jours-ci dans un avion de l’armée française et immédiatement placés dans des structures chargées d’abord de les soigner puis de les encadrer pour tenter de les remettre dans la société civile que leurs parents avaient voulu fuir pour rejoindre celle de leur Dieu. Ce n’est pas la première vague de retour et ce ne sera pas la dernière. Dans certains cas, leurs parents toujours vivants ont donné leur accord pour ce rapatriement, eux devant maintenant rendre compte de leurs actes aux justices locales dont ils dépendent.

Cette politique du cas-par-cas appliquée par la République est sans doute la moins mauvaise de toute la palette disponible. La discrétion dans laquelle elle est menée est indispensable. Est-elle risquée ? Oui, certainement, une partie de ces gamins a dû être programmée par une éducation religieuse extrémiste et on imagine sans peine le niveau de traumatisme vécu par ceux qui ont vu, voire participé, aux actes de guerres ainsi qu’aux massacres barbares d’un autre âge commis par leurs parents. Des vidéos ont été diffusées montrant des assassinats d’otages commis par des enfants. Certains ne sortiront sans doute jamais de cet embrigadement intellectuel et feront sans doute encore parler d’eux dans le futur.

Leur retour en France ou leur maintien en exil ne change finalement pas grand-chose au problème, ne l’aggrave véritablement ni ne le résous. L’interrogation reste la même : comment nos sociétés capitalistes occidentales ont pu générer une telle dérive de ses enfants prêts à retourner leurs âmes et leurs armes contre leur patrie, souvent en faisant preuve d’une barbarie rarement égalée depuis les camps nazis, le tout au nom d’un Dieu !

La politicaillerie franchouillarde s’empare évidemment du sujet avec son simplisme habituel, attisant les bas instincts de Café du commerce, toujours à fleur de peau sur ces sujets traumatisants. Chacun y va de sa solution entre les déchoir de leur nationalité française, les laisser où ils sont et les rapatrier automatiquement. Ces gamins sont de toutes façons une mine de problèmes présents et futurs, où qu’ils soient ou seront. Il faut bien faire avec, les solutions extrêmes proposées par certains n’étant pas une option. Il est des circonstances où un Etat doit savoir aller contre l’avis de sa population, un pouvoir socialiste l’a fait en 1981 en abolissant la peine de mort contre l’avis de Mme. Michu, les dirigeants actuels le pratique en reprenant, au compte-goutte, ces mômes égarés par la folie de leurs parents. C’est l’honneur de la République !