La conférence des évêques de France a publié sur son site web le discours de clôture de son assemblée plénière. On y trouve des points intéressants :
Les abus sexuels
Nous recevons la révélation de ces agressions sexuelles et des abus de pouvoir qui les ont préparées comme un don de la miséricorde de Dieu et une action du Christ qui veut purifier son Église avec une eau pure, voulant se la présenter sainte, sans tache, sans aucune faute.
Nous avons compris que les personnes victimes ne demandaient pas de compassion, ni de compensation de leurs souffrances. Elles veulent la vérité. … Nous nous engageons à reprendre contact, chacun avec les personnes victimes que nous connaissons, pour leur manifester concrètement que nous reconnaissons la double cause de leurs souffrances, notamment en leur donnant la possibilité de recevoir une somme d’argent forfaitaire et unique, pour les inviter à participer à notre effort pour garder la mémoire de ces faits et pour leur présenter ce que nous mettons en place en matière de prévention et de formation et en matière d’accompagnement des clercs coupables, afin que les faits affreux qu’elles ont subis ne se reproduisent plus.
Le recrutement
Déjà, dans nos villes et peut-être nos villages brilleront les décorations de Noël : tant est grand le besoin de vendre et d’acheter. En l’enfant de Bethléem, Dieu renouvelle son alliance avec l’humanité entière. Celui-là, cet Enfant-là, ce Jésus, il vaut la peine de tout quitter pour le suivre. Nous rendons grâce à Dieu pour celles et ceux qui demanderons à devenir chrétiens. Nous rendons grâce à Dieu pour les vocations qu’il suscite et nous prions pour que des jeunes hommes répondent à son appel pour le service des mystères du salut, que des jeunes hommes et des jeunes femmes s’engagent par la consécration de leur vie au Seigneur qui vient jusqu’à nous. Le temps de l’Avent nous promet que la longue histoire de l’humanité débouche dans la communion avec Dieu. Il vient faire toutes choses nouvelles. « Le Royaume de Dieu est tout proche ». C’est la bonne nouvelle que nous avons à porter, avec foi et avec espérance. Elle mérite l’engagement de notre vie entière. C’est notre joie.
Pendant ce temps, un synode d’évêques tenu en octobre à Rome, constatant l’ordination d’hommes mariés en Amazonie et l’existence d’immenses territoires de cette région non couverts par l’Eglise catholique, envisage l’instauration d’un rite spécifique pour l’Amazonie pour « renforcer la pastorale » (adapter la force de vente au marché). Dans le même esprit, le sujet du diaconat des femmes sera remis sur le dessus de la pile.
La rigidité ancestrale de l’Eglise catholique arcboutée sur ses dogmes, considérant la femme comme proche du diable et le plaisir comme un remède à la foi, a aboutit à la situation actuelle : une perte considérable de ses parts de marché dans les pays riches et le développement d’une fantaisie certaine dans l’application des textes par ses représentants dans les pays émergents. Il semble que la volonté réformatrice du pape actuel François 1er, lui-même issu d’un pays émergent, se heurte à une sévère résistance du clergé ultraconservateur. François est en principe la voix du Seigneur sur terre qui ne devrait pas être discutée, mais il se heurte à des frondeurs qui font tout pour bloquer ses initiatives progressistes.
C’est ce que sur terre on appelle la politique ! L’aspect surnaturel de la religion s’atténue fortement et les fidèles votent avec leurs pieds en ne fréquentant presque plus les lieux de culte en Occident ou en le faisant à leurs manières ailleurs. Les dirigeants de l’Eglise doivent convaincre pour séduire, ils n’étaient pas habitués… Il va falloir encore passer quelques générations de cardinaux avant d’arriver à faire évoluer le dogme. Pas sûr que l’Eglise catholique ne survive jusque-là car la concurrence est féroce !