Alors que depuis des mois les débats mondains d’une presse mal informée et peu compétente nous abreuvent de prévisions pessimistes sur la crise des vocations pour les élections municipales : plus personne ne voudrait être maire, nous faisons face à une « crise des vocations », c’est un risque énorme pour notre démocratie et bla-bla-bla et bla-bla-bla.
Ce matin le journal Le Monde rapporte que le Ministère de l’intérieur lui a communiqué qu’à la date limite de dépôt 20 765 listes rassemblant 902 465 candidats avaient été déposées officiellement. Pour environ 36 000 communes cela fait donc une moyenne de 25 candidats par commune. Malgré tout, 106 communes n’auraient aucune liste candidate, ce qui concerne donc 0,29% du total des 36 000 communes. On a vu pire comme « crise de vocations »…
Les débatteurs mondains se sont lamentés sur les maires qui se plaignaient et menaçaient de ne pas se représenter en oubliant complètement qu’il y avait bien d’autres candidats prêts à prendre la relève. C’est une nouvelle illustration du syndrome français : on généralise ce qui est minoritaire et va mal. C’est d’ailleurs une bonne chose que des politiques passent la main, c’est le temps qui passe. Ainsi va la vie !
Il est probable que de tous les élus municipaux qui ont menacé de ne pas se représenter ces dernières semaines, bien peu ont tenu leur engagement ; l’attrait du pouvoir sans doute. Il n’y avait pas lieu de trop s’inquiéter, au moins pour cette fois-ci.