Il faut choisir M. Valls

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Manuel Valls, ex-ministre de l’intérieur de la République française, ex-premier ministre, ex-ennemi intime de Martine Aubry, ex-député élu en 2017 puis démissionnaire de l’assemblée nationale pour présenter sa candidature à la mairie de Barcelone, l’impétrant bénéficiant de la double nationalité franco-espagnole, ex-battu à plates coutures à ladite mairie, mais néanmoins élu conseiller municipal, produit des interviews dans la presse en ce premier trimestre pour faire savoir qu’il serait disponible pour servir République française, tout en précisant bien entendu qu’il n’est « candidat à rien ».

L’instabilité de ce garçon est tout de même étonnante. Après avoir démissionné de son mandat de député français en début de mandat, il envisagerait de démissionner de son poste de conseiller municipal espagnol de Barcelone, quelques mois après son élection, pour revenir servir Paris ; retour vers la République après un petit passage dans la Monarchie, mais que veut-il exactement ? Quelles sont ses véritables convictions ? Comment mieux illustrer l’incohérence de la double nationalité que par son comportement divaguant ? Sa proposition n’a d’ailleurs pas vraiment déclenché un enthousiasme populaire ni politique. Entre réformes et coronavirus la République a d’autres soucis que d’assurer les vieux jours de M. Valls. Non, le mieux est qu’il assume son mandat de conseiller municipal, pour lequel il a démissionné de l’assemblée nationale française, jusqu’à son terme en respectant l’engagement qu’il a pris devant les électeurs espagnols. On pourra éventuellement voir, ce terme venu, si la République a besoin de Manuel Valls.