Toujours droit dans ses bottes, le chef de la Confédération générale du travail (CGT) réaffirme son objectif d’une semaine de 32 heures de travail, virus ou pas virus. Et il en profite pour s’offusquer que le chômage partiel ne couvre que 80% du salaire net des bénéficiaires et ne soit pas systématiquement étendu aux travailleurs qui décideraient de ne pas reprendre le travail s’ils estiment que leurs conditions de sécurité ne sont pas suffisantes pour ce faire lorsque le déconfinement sera entamé à partir du 11 mai.
Bien sûr un certain nombre de syndicalistes et de politiques de gauche voient dans la crise sanitaire actuelle le crépuscule du capitalisme tant honni par leur idéologie. Ils parlent du « jour d’après » où il faudra nécessairement revoir les relations entre les hommes, réduire les inégalités, « décapitaliser et démondialiser » l’économie. C’est le mythe de l’avenir radieux pour un Homme nouveau. Pas sûr que cela n’aboutisse plus cette fois-ci que les fois précédentes !
L’expression « il y aura un avant et un après » fleurit d’ailleurs dans la bouche de nombre de commentateurs mais au-delà des vœux pieux de circonstance sur la « démondialisation » personne ne sait bien définir ce que sera l’après et tout le monde commence déjà à s’affronter sur ce qu’il devrait être. La seule chose qui paraît certaine est que le court terme va être redoutable à gérer avec son cortège de faillites d’entreprises et de chômeurs sur toute la planète. Au-delà, le futur sera ce que nous en ferons, mais il s’annonce encore plus périlleux à penser aujourd’hui qu’il ne l’était hier.