La pandémie de coronavirus a fait à ce jour 25 000 morts en France (pour un nombre annuel moyen de décès de 640 000 morts) mais aussi un enterrement de première classe, celui des réformes qui étaient en cours et déclenchaient moulte grèves et émeutes depuis un an et demi. Compte tenu de l’effondrement économique actuel de la République qui va entraîner des faillites d’entreprises en masse et de nouveaux chômeurs en nombre, sans doute pour plusieurs années, on voit mal le pouvoir actuel reprendre la marche forcée des réformes qui bouleversent le quotidien des citoyens, notamment celle des assurances retraites et chômage.
Ces évolutions dans les modes de fonctionnement de la France ont été annoncées comme « suspendues » au début de la crise sanitaire. On peut craindre que le provisoire ne devienne définitif ce qui posera un problème juridique car une partie de ces réformes a déjà été votée par le Parlement. Faudra-t-il défaire ce qui a déjà été fait ?
Une fois encore la France va se cacher derrière une crise pour ne pas réformer alors qu’elle n’a pas profité des intermèdes entre deux crises pour le faire comme l’ont pratiqué les pays européens mieux gérés, majoritairement ceux du nord. Alors évidemment les pays mal gérés comme la France se retrouvent en plus mauvaise position pour affronter les dépenses supplémentaires rendues nécessaires par la prise en charge de la crise actuelle. Et bien entendu les pays « cigales » réclament la « solidarité » des pays « fourmis » pour les aider… Cette histoire est un éternel recommencement !