La gauche alliée aux écologistes va sans doute emporter la mairie de Paris pour la quatrième fois consécutive dimanche 28 juin. Pour la quatrième fois cela signifie une durée totale de 24 années avec un ou une maire socialiste. Une telle durée est en soi inopportune. Quelle que soit la qualité des personnes en charge, 24 ans c’est trop pour le même parti et une alternance aurait été bienvenue déjà à l’issue du second mandat, soit 12 ans.
Le plus improbable dans cette histoire est que les partis de droite soient incapables de faire liste commune alors que leurs programmes n’apparaissent pas considérablement différents. Un peu plus de sécurité pour les uns, un peu plus « d’urbanisme concerté et végétalisé » pour les autres. Aucun des 3 pieds nickelés ne parle de considérations financières et budgétaires, au contraire, on ne parle que de dépenses a priori nouvelles sans expliquer avec quelles recettes elles seront financées ; il ne faut pas effrayer le chaland ! Bref, tous ces nigauds se battent comme des coqs sur un tas de fumier, préoccupés par leurs égos personnels et préférant perdre de nouveau le pouvoir dans la capitale plutôt que de trouver un terrain d’entente et faire élire l’un d’eux trois. Personne ne veut avoir l’air de compromettre avec l’autre alors qu’il est assez probable que les électeurs conservateurs auraient plutôt plébiscité une telle alliance.
Cette défaite annoncée est une véritable démonstration d’inefficacité des partis de droite par rapport à l’objectif fixé. Ce n’est pas très grave tant cette probable Bérézina du microcosme politique parisien ne va pas changer la face du monde dans la capitale, mais voir cette ville conservatrice incapable d’empêcher l’élection d’un maire de gauche a quelque chose de risible.