Jean Lartéguy est mort aujourd’hui. On se souvient de ses romans passionnés mêlant son histoire personnelle au cœur de l’Histoire coloniale française : La Nuit Africaine, Le Mal d’Indochine et la série des Mercenaires, Centurions, Prétoriens, etc. Des récits de soldats au cœur de la violence, de la passion et de l’exotisme de l’ancien empire.
Engagé volontaire en 1939, il s’évade de France en 1942, rejoint l’Algérie et les commandos d’Afrique de l’Armée française de libération. Il reste sept ans dans l’armée, est blessé en Corée, avant de rejoindre la réserve avec le grade de capitaine. Grand reporter et romancier, il a ensuite suivi les grandes étapes de la décolonisation française, spécialement en Asie et en Algérie. Ses romans sont inspirés de ces drames sur lesquels il porte un regard lucide et un peu nostalgique. Evidemment comme nombre d’officiers de sa génération il a été traumatisé par l’abandon des populations et supplétifs locaux, à qui on avait fait croire que la présence française serait éternelle, une fois les indépendances acquises.