L’affaire Mamy Bettencourt continue d’étaler les compromis de la République et la collusion de son personnel rémunéré par le contribuable. Des services de police ont accès à des factures téléphoniques sans qu’une procédure judiciaire leur en donne le droit ; des journalistes sont cambriolés avec disparition d’ordinateurs ; un maître d’hôtel enregistre les conversations de Mamy et les passe à l’avocat de la fille ; un haut-fonctionnaire de la Justice balance à la presse ; un procureur s’écharpe avec une juge ; un avocat de circonstance (Kiejman) ancien ministre, accuse ses confrères de complot et se répand en insultes contre une juge :
« On fait un contrôle régulier des chauffeurs routiers, pourquoi ne fait-on pas un contrôle psychologique des magistrats ? […] Le ministère de la Justice s’honorerait en lui offrant une année de congé sabbatique qui lui permettrait de se calmer. Quand vous la voyez maintenant avec son rouge à lèvres et son brushing… Elle a pris du poids, ce qui la rend plus humaine. Mme Prévost-Desprez, c’est l’ange exterminateur. »
et bien sûr on a droit à un volet de financement de partis politique.
Faux-jetonnerie, délinquance, copinage, cynisme, intimidation, fraude fiscale, relations incestueuses presse-politique : tous les ingrédients d’une affaire à la française. Tout ceci donne un arrière-goût de république bananière. Eh bien que la Justice passe !