Profitant du décès du chef de l’Etat tchadien, le maréchal Déby, dans des conditions encore mystérieuses, son fils, le général Déby, s’arroge le pouvoir à la tête d’une bande de généraux instituée en conseil militaire de transition, au mépris de la constitution de ce pays africain. Un galonné remplace un autre galonné via un coup d’Etat, en annonçant, bien sûr, le retour prochain à des élections, rien de très surprenant, surtout au Tchad ! Voila qui relativise une nouvelle fois cette volonté occidentale d’instaurer la démocratie sur le continent africain, entre autres.
La France qui a colonisé le Tchad jusqu’à son indépendance en 1960 s’est ensuite compromise avec ses gouvernements successifs qui ont accueilli des contingents de militaires français sur son sol, pour de plus ou moins bonnes raisons, de façon quasiment continue. Paris « rend hommage » au « grand ami » de la France ainsi disparu et s’inquiète de l’avenir de sa coopération militaire avec ce pays.
Alors que les Etats-Unis d’Amérique se retirent actuellement « sans conditions » de l’Afghanistan après 20 années d’aventure militaire, peut-être Paris pourrait aussi réviser sa politique africaine dans le même sens ?