Les « fat cats » font bombance

Barack Obama s’énerve contre les primes « honteuses » que les banques de Wall Street auraient versées à leurs traders diva en 2008 alors que les contribuables américains (et internationaux) financent leur survie. Il déclare :

« Au moment où la plupart de ces institutions étaient près de s’effondrer et où elles demandent l’aide des contribuables pour les soutenir, et où les contribuables eux-mêmes sont dans une situation difficile parce que le système tout entier pourrait leur tomber sur la tête s’ils ne leur venaient pas en aide, c’est le comble de l’irresponsabilité, c’est honteux »

« Et ce qu’il va falloir entre autres, c’est que les gens de Wall Street, qui demandent de l’aide, fassent preuve de retenue, de discipline et de davantage de sens des responsabilités »

Libération précise que Les autorités de l’Etat de New York ont indiqué mercredi que les établissements de Wall Street avaient versé 18,4 milliards de dollars de primes à leurs salariés l’an dernier. C’est beaucoup moins que l’année précédente (32,9 milliards en 2007). La baisse est aussi la plus forte en pourcentage (44%) depuis 30 ans. Mais la somme reste la sixième de l’histoire en valeur absolue. Bon, pour être juste il faudrait savoir combien cela fait par bénéficiaire… mais a priori cela doit faire plus que le salaire moyen français.

Certains économistes mondains y vont de leurs commentaires sceptiques sur le fait que si on ne verse plus de prime, ou si l’on baisse leur niveau, on verra s’effondrer de nouveaux établissements financiers. Bon, et alors ? Nous faisons partie ici de ceux qui pensent que la chute de Lehman Brothers n’a pas été une si mauvaise chose. Si la survie d’une banque, ou de n’importe quelle autre entreprise, repose uniquement sur un système de rémunération aberrant eh bien la moralisation du système peut justifier qu’elle disparaisse. L’objet social d’une entreprise n’est pas la rémunération de ses dirigeants !