Dans Les Echos du 25, le patron de Bank Of America précise son souhait de rembourser les fonds étatiques injectés par le contribuable américain pour sauver le système financier par suite des errements se son management, et que sa première décision sera de revoir le système de rémunération et de rétablir les bonus. Au mois c’est clair ! On aurait pu penser qu’il allait consacrer son temps et ses ressources à mieux financer de l’économie ou à essayer de comprendre les mécanismes fondamentaux de la crise financière pour éviter qu’un tel séisme ne se reproduise ou à remercier le contribuable de l’avoir sauver de la banqueroute, à faire son travail tout simplement. Que nenni ! Sa première décision, il le dit, sera se rétablir les bonus… Le bonus est-il vraiment l’unique carburant qui fait fonctionner le secteur financier ?
Et Les Echos titrent aujourd’hui en première page : « Pour accélérer son désendettement EDF lance un emprunt auprès des particuliers de l’ordre de 1 milliard ». Heu… emprunter auprès des particuliers ce n’est pas de l’endettement ? EDF n’a pas l’intention de les rembourser ? C’est la dernière mode financière : lancer des emprunts auprès du public en les assortissant d’un discours brain washing sur l’engagement émotionnel du public en faveur de l’émetteur (voir campagne de publicité actuelle d’EDF).Dans les dîners en ville des patrons du CAC 40 ce doit être le dernier sujet dont on cause : « tu as vu le succès de mon gros emprunt auprès du public ? » Il n’y a pas à dire cela doit classer son pédégé au milieu des petits fours.