L’opposition parlementaire s’entend pour dépenser plus

Le concours du « je vote pour dépenser plus d’argent public que mon voisin » bat son plein à l’assemblé nationale française. Les résultats des élections législatives de juin dernier ont porté sur les bancs de cette assemblée trois blocs d’importance à peu près équivalente : la droite, la gauche et le centre-droit (qui conserve une majorité relative). Les deux premiers groupes composés de différents partis se sentent pousser des ailes du fait de leur succès électoral. Ils ont décidé de mener la vie dure à la majorité présidentielle.

La gauche, menée par le parti « La France Insoumise – LFI » transforme l’hémicycle en poulailler où caquètent des gallinacés majoritairement occupés à crier ou faire claquer leurs pupitres. La droite, dominée par le parti « Rassemblement National – RN » veut paraître plus respectable et susceptible d’accéder au pouvoir dans un avenir proche adopte clairement une attitude d’opposition systématique en cherchant, de façon plus subtile que leurs concurrents de gauche, à ennuyer le pouvoir.

Les uns comme les autres se retrouvent pour accroître la dépense publique. Nombre d’amendements sont votés contre le gouvernement pour distribuer de l’argent public au-delà de ce qu’il propose. De la revalorisation des retraites aux « chèques-énergie » en passant par toute une série d’aides à distribuer aux citoyens… tout y passe pour transférer aux contribuables une partie des coûts payés par les consommateurs et les partis d’opposition s’y retrouvent en donnant l’impression à leurs électeurs qu’ils prennent leurs intérêts en compte ce qui leur permet au passage de savonner la planche du gouvernement en lui imposant des dépenses qu’il faudra bien financer d’une façon ou d’une autre par de l’impôt ou par de la dette ; pas sûr qu’une telle unanimité se retrouve sur le volet recettes du budget, la gauche et la droite ayant généralement des positions diamétralement opposées sur la réponse à la question : « comment finance-t-on les dépenses » ? L’impôt pour la première, l’activité économique (accompagnée d’une baisse des prélèvements fiscaux) pour la seconde sont les réponses généralement apportées à cette question lancinante depuis 50 ans. Rappelons une nouvelle fois que le dernier budget équilibré de la République date de 1974 (cf. graphe INSEE ci-dessus). Depuis cette date, la France a systématiquement dépensé plus qu’elle n’a encaisse.

Pour le moment, l’assemblée nationale ressemble à une cour d’école où s’affrontent des gamins morveux. Ce n’est pas très brillant, et surtout peu efficace. On a les dirigeants que l’on mérite !