Le cours du pétrole revient à un étiage cohérent

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Alors que le cours du pétrole revient dans un étiage plus acceptable, dans les 100 USD par baril, le concours « je dépense plus d’argent public que toi » fait toujours rage en France. Le parlement avait voté un subventionnement du prix de vente de l’essence de 15 à 18 centimes/litre du 1er avril au 31 août, puis l’a portée à 30 centimes à compter du 1er septembre, puis être réduite à 8,33 centimes au 1er novembre et disparaître au 31 décembre.

Ce transfert de charges du consommateur au contribuable se chiffre en milliards d’euros et le plus croquignolet dans cette histoire est qu’il a été imposé au gouvernement par la droite conservatrice Les Républicains (LR) qui voulait même bloquer les prix de vente de l’essence à 1,50 EUR/l, tout en critiquant les déficits publics…

La logique économique voudrait que la subvention soit flottante, c’est-à-dire varie en fonction des cours du pétrole. LR a affirmé que le transfert des charges sur les contribuables restait justifié malgré la baisse du baril de brut car « les français avaient beaucoup dépensé ces derniers mois et devaient se refaire ». Le maintien de cette subvention non ciblée, qui bénéficie aux riches comme aux pauvres, est contre-intuitive à bien des égards : coût prohibitif pour les contribuables, avantage préférentiel donné aux véhicules à gros moteurs, effet prix déconnecté de l’objectif de frugalité affiché pour des raisons écologiques…

L’addiction à la dépense publique en France est devenue telle que même les partis en principe économiquement libéraux vantent et votent des mesures accroissant ces dépenses à l’effet discutable. La prochaine crise sera sans doute financière en Occident, les pays mal gérés et surendettés seront les premiers à en payer le prix, leurs citoyens seront alors en première ligne !