C’est maintenant la quatrième banque d’affaires américaine, la Bear Stearns, qui est en faillite et en cours de sauvetage par la banque centrale. Une nouvelle affaire financière majeure au pays du capitalisme roi. Du coup l’administration et la banque centrale « indépendante » font tourner la planche à billets pour éviter le désastre. In fine le contribuable américain paye pour sauver une banque privée, comme le citoyen britannique paye pour la Northem Rock tombée en faillite fin 2007. Les Etats-Unis nous avaient déjà fait le coup avec le fonds LTCM (Long term capital management) en 1998 et surtout les Caisses d’épargne dix ans plus tôt. Les contribuables de l’oncle Sam continuent à régler l’addition, comme les Français celle du Crédit Lyonnais. Il est vrai que l’axiome syndical voulant que le capitalisme privatise les profits et nationalise les pertes se trouve malencontreusement vérifié… On aurait pu laisser tomber la Bear Stearns, quitte à ce que l’Etat indemnise les petits épargnants, mais là on a vraiment une impression d’impunité. En gros, jouez au casino avec nos sous, il y aura toujours un crétin de contribuable pour renflouer. Tout ceci est tout de même inquiétant et donne l’impression que la crise s’emballe sans que personne ne contrôle vraiment le système.
Pendant ce temps, l’inflation revient doucement en Europe vérifiant ainsi les craintes d’un certain Trichet, gouverneur de la Banque centrale européenne que la politicaille franchoulllarde vilipende régulièrement du haut de sa méconnaissance des mécanismes de l’économie. Il fallait voir durant la campagne électorale des présidentielles les (petits) barons de l’UMP et du PS affirmer que l’inflation était jugulée pour toujours et qu’il était temps de relâcher la politique monétaire. Aujourd’hui les mêmes pleurent sur l’augmentation du paquet de nouilles.