La dernière mode présidentielle

C’est la dernière mode des présidents « populistes » : ne pas assister à la passation de services en faveur de leurs successeurs. Déjà en 2020 le président Trump avait séché la cérémonie d’intronisation de Joe Biden qu’il estimait lui avoir « volé » l’élection et s’était réfugié dans son palace de Floride avec des archives classifiées de la présidence que les services américains ont dû aller récupérer de force. Demain c’est le président brésilien Bolsonaro qui, parti aux Etats-Unis, fuira l’investiture de son successeur qu’il aurait dû ceindre de l’écharpe aux couleurs nationales.

Ces manifestations d’humeur n’ont guère d’importance légale et n’ont pas empêché les présidents Biden et Lula de prendre leurs postes présidentiels mais marquent le caractère irrémédiablement anti-démocratique et « plouc » des sortants. La bonne nouvelle est qu’ils n’ont pas réussi à démolir les institutions qu’ils combattaient. La moins bonne est qu’il n’est pas exclu qu’ils reviennent un jour puisqu’ils disposent toujours de solides bataillons d’électeurs !