Naufrage en vue dans l’affaire des « frégates de Taiwan »

Non-lieu probable dans l’affaire des frégates de Taiwan ; l’Etat français a maintenu le couvercle sur la marmite en refusant de lever le secret défense sur ce dossier. La justice n’a donc pas pu investiguer plus avant sur les centaines de millions d’euros qui ont valsé en commissions diverses entre Paris, Taiwan et, peut-être, retour à Paris. La raison d’Etat pour couvrir de telles malversations ce n’est pas bien ! Qu’est-ce qu’il pouvait bien y avoir de si stratégique à cacher ? On a tout su sur les bottes Berluti de Roland Dumas payées par la carte de crédit Elf mise à disposition de Christine Deviers-Joncour, auto-qualifiée de « putain de la République » ! Le reste ne peut être que billevesées après une telle révélation.

En attendant, le gouvernement de Taiwan risque de réclamer à son homologue français, via une procédure d’arbitrage, entre 0,5 et 1 milliard d’USD. Cela représente le surcoût des frégates, payé pour le moment par le contribuable taïwanais. Comme on imagine qu’une partie de ces commissions occultes sont revenues en France par des voies détournées, il n’est pas illégitime que le contribuable taïwanais les refacture au contribuable français… à moins que le gouvernement français nous explique où sont allés ces sous !

Bon, si on en juge par la procédure arbitrale qui a estimé à 40 millions d’euros l’atteinte à la bonne moralité de Bernard Tapie, on peut tout de même espérer gagner contre Taiwan.