Le Benelux nationalise Fortis et la Belgique risque de devoir en faire autant pour Dexia, issu de la fusion de l’ex-Crédit Local de France avec son alter-égo belge. En fait ces deux banques ont été attaquées par « le marché » qui a massacré la valeur de leurs actions en pariant sur leur baisse. On ne sait pas trop si ces entreprises avaient véritablement des problèmes réels de trésorerie mais en tout cas le marché en a diffusé la rumeur, basée sans doute sur un identique manque d’analyse comme lorsqu’on voulait nous faire croire que les profits pouvaient augmenter durablement plus vite que le chiffre d’affaires…
Ce soi-disant marché, encore appelé « les investisseurs », un magma spéculant qui s’agite devant des écrans, est en train de scier la branche sur laquelle il est encore assis. Pour le moment ce sont ses représentants les plus éminents qui trinquent : faillite de banques d’affaires, démission de pédégés milliardaires, licenciements de traders divas, etc. Mais en précipitant la chute de leurs propres congénères banquiers par souci de spéculation (à la baisse) effrénée, les investisseurs s’auto-dévorent telles des mantes religieuses après l’orgie.