« Anora » de Sean Baker

Le film a reçu la palme d’or du festival de Cannes 2024, l’histoire d’une danseuse gogo, Anora, dite Ani, baragouinant un peu le russe du fait de ses ascendances, prestant ses services dans une boîte de striptease des quartiers russes de New York. Elle y rencontre un fils-à-papa russe, Ivan, dont la seule activité semble être de dépenser sans limite les sous accumulés par son père oligarque resté à Moscou mais qui a délégué une bande de pieds-nickelés arméniens pour surveiller le jeune fiston livré à lui-même et à ses dollars probablement pas très bien acquis.

Ivan fait d’Ani son escort de luxe. Entre deux soirées bling-bling et trois rails de cocaïne, ils déboulent à Las Vegas en jet privé et s’y marient sur un coup de tête. La nouvelle atteint Moscou d’où l’oligarque et sa harpie de femme slave aux yeux bleus déboulent à New York dans un autre jet privé afin de démarier les tourtereaux. Il ne saurait être question que le fils de famille reste uni avec une « prostituée ». Il s’en suit des scènes rocambolesques dignes de Tarentino, les flots de sang en moins.

Le film est plutôt drôle pour traiter des sujets graves : prostitution à New York et décadence russe. Pas sûr qu’il était nécessaire de lui délivrer une palme à Cannes.