Sortie : 2014, Chez : Seuil. Susan George, présidente d’honneur du mouvement altermondialiste « Attac-France », franco-américaine expliquent comment un pouvoir non démocratique, celui des entreprises transnationales, non élu, prend le pas sur le pouvoir élu. C’est le jeu du lobbying effréné de ces intérêts privés, c’est la prééminence de la puissance économique sur le politique, c’est une vieille histoire, hélas…
Par des des exemples précis comme celui du traité de libre-échange en cours de négociation (plus ou moins opaque) entre l’Union européenne et les Etats-Unis où le point d’achoppement majeur réside sur le pouvoir que l’on voudrait donner au secteur économique d’attaquer les Etats devant des chambres arbitrales privées si leurs décisions nuisaient aux intérêts des entreprises.
C’est encore le pouvoir diffus pris par le forum de Davos qui déploie son influence et ses pressions sur les pouvoir étatiques pour orienter leurs décisions.
L’aboutissement ultime du libéralisme serait que l’Etat soit considéré comme un tiers comme un autre dans le jeu économique. Nous n’en sommes pas encore là mais la frontière peut être parfois ténue entre lobbying et intérêts malsains. La puissance économique et financière si elle était seule juge tournerait rapidement à la dictature. Les Etats (si possible démocratiques) sont en principe en place pour assurer que l’intérêt général des citoyens est placé au-dessus de tout. La tâche est rude et ils peinent de plus en plus à la réaliser.
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