Sortie : 1944, Chez : Belfond
Ecrivain autrichien, juif, en langue allemande, qui connut le succès très tôt dans sa vie commencée en 1881, Stefan Zweig a connu les espoirs et les désastres de l’Europe de la première moitié du XXème siècle. Ami des plus grands : Rilke, Toscanini, Romain Rolland, Freud… il a animé les belles années littéraires de Vienne à Paris en passant par Berlin et l’Amérique.
Comme tant d’autres il crut que l’intelligence et la culture arrêteraient la guerre. Il en vécut deux, successives et mondiales, perdues par sa patrie, perdues par l’Europe et par l’Humanité. Il vit revenir l’antisémitisme qui le força à devenir apatride face au déchaînement de violence et de bêtise de l’Allemagne nazie.
Ce long journal écrit au Brésil en 1941 est l’histoire du parcours d’un écrivain et d’un continent qui ne purent empêcher la barbarie mais au contraire s’y abîmèrent. Ecrit dans le style élégant de l’époque, ce récit est à la fois plein de l’insouciance de l’entre-deux guerres sur le thème « plus jamais ça », de la profusion de la création culturelle de ce temps et de l’arrivée de la folie destructrice qui a ravagé notre vieille Europe, qui ne s’en est d’ailleurs jamais remise.
Stefan Zweig se suicida au Brésil en février 1942. Et il n’avait pas encore découvert le pire… qu’il avait sans doute anticipé d’où son geste désespéré.
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