Nicolas Sarkozy, chef de Les Républicains, prépare sa campagne électorale pour les élections primaires conservatrices à l’élection présidentielle de 2017. Dans une interview au journal Le Monde il ressort le vieux sujet du droit du sol versus droit du sang. C’est une discussion récurrente lancée régulièrement quand, comme aujourd’hui, on veut laisser croire que tous ses malheurs viennent de l’étranger et des immigrés. Le chef de Les Républicains déclare :
« Je suis contre sa suppression [le droit du sol] mais pour sa modification assez substantielle. Je veux qu’on le garde, mais pas de manière automatique. »
En réalité, il ne faut pas s’interdire de revoir le droit français de la nationalité si le besoin s’en fait sentir, ce qui vaut d’ailleurs pour l’ensemble du droit. Le parlement est fait pour çà et les élus sont payés (plutôt bien et avec un régime spécial de retraite plus favorable que celui de droit commun) pour y réfléchir. Des pays européens vivent avec le droit du sang, d’autres avec le droit du sol, la plupart avec un mixte des deux. Chaque statut a des avantages et des inconvénients, aucun n’est plus démocratique que l’autre et ni l’un ni l’autre n’ont réglé les problèmes liés à l’immigration.
Ce n’est pas le droit de la nationalité qui expliquera comment des gamins français de 20 ans issus de la troisième ou quatrième génération d’immigration, formés à l’école de la République, rentrent dans une église pour y égorger un prêtre disant la messe. Ce n’est pas ce débat juridique qui permettra de lutter contre la religion régressive qui s’empare de cette jeunesse et la transforme en bêtes sauvages.
Alors devisons sur le droit du sol, réformons-le au besoin, comme nous parlons des réformes économiques nécessaires mais ne faisons pas croire à Mme. Michu que cette question légale réglera la vague de terrorisme religieux actuelle qui relève plus de la mystique que de textes de loi.
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