On ne dira jamais assez tout le mal généré durablement par la réforme constitutionnelle du quinquennat voulue par le régime Chirac en 2000. Ce ne fut qu’un des innombrables retournements de veste de l’impétrant, mais ce fut certainement le plus nuisible. Manipulé à l’époque par Giscard dit d’Estaing qui a poussé à cette réforme, sans doute juste pour nuire à Chirac son ennemi de toujours, quasiment sans pouvoir puisqu’en période de cohabitation socialiste (suite à sa désastreuse décision de dissoudre l’assemblée nationale) avec Jospin premier ministre qui était en faveur du quinquennat, le président de la République voyait le moment où cette réforme pouvait lui être imposée par le parlement ; plutôt que de se battre contre le quinquennat comme il l’avait fait depuis des décennies, il cède et organise un référendum histoire d’en tirer le bénéfice. Approuvé à 73% des électeurs, Chirac empoche la gloriole de cet éphémère succès électoral et transforme la République en plateau télé où l’élection présidentielle devient l’émission préférée de télé-réalité qui ne s’arrête jamais, sauf peut-être durant les 12 mois qui suivent immédiatement l’élection. Ce fut une mauvaise action !