Imbroglio financier à l’UMP

La nouvelle direction de l’UMP prend ses marques et annonce le lancement d’un audit financier pour essayer de savoir s’il reste de l’argent dans la caisse ou si le parti est aussi endetté que la République. Copé-le-faux-facturier avait mis les comptes du parti sous séquestre lorsque l’affaire Bygmalion commença d’être évoquée au premier trimestre. Gageons que la levée des scellés risque d’être une aventure passionnante.

En parlant d’audit, il conviendrait sans doute aussi de renforcer les capacités d’analyse du conseil constitutionnel qui a refusé de valider les comptes de la campagne Sarkozy pour un dépassement de quelques centaines de milliers d’euros alors qu’une quinzaine de millions auraient été dépensés au-delà du plafond et refourgués à l’UMP pour paiement.

Jacob, le patron du groupe UMP de l’assemblée nationale avec sa tête de maquignon mal dégrossi vient d’admettre qu’il avait prêté 3 millions d’euros à l’UMP en 2012 pour l’aider à passer quelques fins de mois difficiles. On n’est jamais si bien servi que par soi-même. Et comme il ne voulait pas créer de polémique, il a omis d’en parler aux députés UMP. A priori un tel prêt ne serait pas formellement interdit par les règles du parlement qu’il convient donc de modifier en urgence pour éviter que l’argent public versé aux groupes parlementaires n’aille irriguer des partis en faillite. Si les groupes parlementaires reçoivent trop de fonds public par rapport à leurs besoins, il suffit de diminuer leurs dotations.