Le député socialiste est un animal qui écrit beaucoup en ce moment face à la perspective de devoir contrôler les dépenses publiques, c’est-à-dire d’annoncer à leurs électeurs qu’il va falloir se serrer la ceinture.
100 députés ont signé une lettre prônant un « contrat de majorité » dans un charabia en langue de bois en chêne massif se concluant par « Ne laissons pas s’installer de faux clivages entre les « cigales » et les « fourmis » ; mais nous savons aussi que jamais la France ne se redressera dans l’austérité et en laissant exploser le chômage et les inégalités. » En gros, on fera des économies, mais plus tard.
Lire la lettre des 100 députés : La lettre des 100
Et dans la foulée, après la communication du premier ministre le 16 avril sur les 50 milliards d’euros d’économie à réaliser sur trois ans, 11 députés (également signataires de la lettre précédente) ont commis une nouvelle missive, adressée cette fois-ci au premier ministre, ressassant les mêmes théories et aboutissant aux mêmes conclusion : on économisera, mais plus tard.
Lire la lettre des 11 députés : La lettre des 11
Hélas, il n’est plus temps de reculer encore le retour à des mesures d’économie, il faut en passer par là, et maintenant. D’ailleurs le nouveau gouvernement a reçu une fin de non-recevoir européenne à sa requête de retarder le retour à un taux de déficit de 3% du produit intérieur brut.