J’ai su qu’elle arrivait pour me retrouver par avion spécial dans l’après-midi. A peine l’aéroplane atterri j’étais déjà fébrile dans le hall d’arrivée à l’idée de l’apercevoir se profiler dans la file des passagers. Elle est sortie, rayonnante et déjà troublante. Je l’ai tendrement enlacée. Plus tard, dans la voiture, je la sentais à mes cotés, sereine ; je l’ai effleurée de mes mains avides alors que nous faisions route vers la maison. Mais alors que quelques rendez-vous m’empêchaient de me consacrer tout entier à elle, c’est dans un coin de mon bureau qu’elle m’a sagement attendu, offrant ses atours aux regards de mes invités, toujours calme et patiente tandis que l’excitation me gagnait. Quand enfin l’heure est venue de nous retrouver seuls face à face, après un instant de recueillement partagé pour goûter ce lien si fort qui déjà nous unissait, cette attirance irrépressible qui nous menait l’un vers l’autre, j’ai voulu doucement, tout doucement, la découvrir et elle s’est abandonnée à moi, enfin !
Ce fut une nuit de délices et d’engagement où quelque chose s’est passé au-delà du plaisir éphémère d’une première rencontre. Ce furent les prémices d’un amour fort et intense qui nous emmènera loin. J’ai senti de l’inspiration et de la profondeur dans ses paroles, un rythme de braise dans la musique qu’elle m’a jouée cette nuit. J’ai vécu le début de quelque chose de sublime. Et lorsqu’au petit matin, épuisé et heureux, j’ai senti le sommeil me gagner, j’ai jeté un ultime regard attendri sur la dernière œuvre de David Bowie qui venait de m’offrir une nuit de résurrection.
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