Mais quel sens ont encore ces expéditions postcoloniales ?

On dirait que c’est un fait exprès, la France avait à peine réannoncé le retour en masse de son armée au Tchad (qu’elle n’a jamais vraiment quitté) et en Centrafrique dans le cadre de la sauvegarde du Darfour qu’un changement politique s’annonce à Ndjamena, par les voies et moyens habituels dans cette région, c’est-à-dire un coup d’Etat militaire. Comme d’habitude et quoi que fassent les trouffions français ils seront critiqués par les deux bords, rebelles et autorités en place. Si l’armée française reste dans ses casernes, les rebelles devraient l’emporter et Idriss Deby accusera Paris de ne pas l’avoir soutenu, si au contraire l’armée envoie quelques Mirages et missiles (au frais du contribuable français) sur les rebelles, le Soudan qui les soutient et les rebelles eux-mêmes accuseront la France d’une ingérence intolérable dans les affaires intérieures du Tchad. Le nœud gordien de la Françafrique toujours solidement noué !

Accessoirement on comprend mieux pourquoi Idriss, grand seigneur, a accepté si facilement le rapatriement en France des zozos de l’Arche de zoé.